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30ème Journée Mondiale de la Liberté de la Presse : Les OPM plaident pour la viabilité économique des entreprises

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Les organisations professionnelles des médias plaident pour la viabilité économique des entreprises de presse. C’est au cours de la célébration de la 30ème journée de la Liberté de la Presse ce mercredi 3 mai 2023 que le porte-parole Sam Wakouboué a lancé un appel au ministre de la Communication et de l’Economie Numérique, Amadou Coulibaly. Pour l’intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire, des mesures urgentes doivent être prises « pour assurer la viabilité économique des entreprises des médias ».

« Beaucoup d’efforts restent à faire par la Côte d’Ivoire dans la quête de liberté de la presse, puisqu’aucune entreprise de notre secteur d’activité n’est aujourd’hui économique reconnue viable. Toutes ou presque se meurent.  Ce qui entraine par ricochet, une accumulation d’arriérés de salaires pour la plupart de nos confrères », a-t-il déclaré pointant ainsi du doigt les difficultés que vivent les médias en Côte d’Ivoire, en particulier ceux de la presse papier.

Parmi ces difficultés il a cité entre autres, l’augmentation du coût d’impression des journaux (le prix du papier à l’international a augmenté 2 fois en 2022), doublé de la pression des imprimeurs qui exigent désormais des paiements cash ; la suspension de la subvention à l’impression des journaux pourtant liée à l’application de la Convention collective du salaire des journalistes, l’énorme dette fiscale impossible à gérer ; la faillite programmée d’Ediprese, la mauvaise distribution des journaux ; la mévente des journaux, le mauvais suivi commercial avec des clés de répartition inadéquate, une crise de confiance entre les éditeurs et Edipresse, la fermeture de certains organes de presse par l’ANP.

A travers ce plaidoyer, les OPM, par la voix de son porte-parole a prié le représentant du ministre de la Communication Jean Martial Adou d’œuvrer  pour la satisfaction de quelques doléances. « Pour la presse écrite, revoir toute la chaîne de production et de commercialisation du journal papier en Côte d’Ivoire. Renforcer la formation continue, augmenter substantiellement les fonds mis à la disposition de l’Agence de soutien et de développement des médias. Mettre en œuvre notamment la subvention de 0,01% du budget de l’Etat au secteur des médias. Soit en l’Etat actuel 13 milliards de F CFA. En la matière les médias peuvent être un débouché pour les jeunes en quête de premier emploi. Réaliser un audit organisationnel du secteur des radios de proximité en Côte d’Ivoire, en rapport avec leur fonctionnement, les moyens dont ils disposent et leur impact sur les populations. Pour Les Télé commerciales, réaliser une étude sur la réalité des nouvelles chaînes de télévision, afin d’identifier clairement leur besoin. Pour le Presse numérique, poursuivre le processus de labélisation des médias numériques traditionnels, aider les autres médias à adopter une vraie politique de digitalisation.

Il faut souligner que pour cette 30ème journée de la liberté de la presse avait pour thème «  Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme »

Une occasion pour les acteurs de média de marquer un arrêt et rappeler qu’aucun droit de l’homme ne saura prospérer là où les droits des journalistes ne sont pas respectés.

 

Sandra KOHET