Des manifestants ont été dispersés samedi à Ouagadougou, à coup de gaz lacrymogènes par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), dans le cadre d’une marche contre l’engagement des troupes françaises au Sahel.
Une centaine de personnes regroupées aujourd’hui samedi à Ouagadougou, sous un soleil d’aplomb, à environ cinq cent mètres du Mémorial Thomas Sankara (MTS), lieu d’assassinat du père de la Révolution burkinabè, scandaient les slogans du genre: « A bas la France », « A bas les terroristes », « la France doit partir ».
La marche organisée par les mouvements «La France doit partir», «Les amis du panafricaniste Kémi Seba», a été vite dispersée par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), a coup de gaz lacrymogène.
La police a également mis la main sur quelques manifestants lors de cette course poursuite, mais l’AIB ne sait pas pour l’instant, s’ils ont été formellement arrêtés.
Pour les contestataires interrogés sur les lieux, leur manifestation vise à soutenir les Forces de défenses et de sécurité (FDS) burkinabè dans la lutte contre le terrorisme, dans laquelle la France semble être passive, d’après eux.
Notons qu’hier vendredi 29 octobre 2021, l’activiste franco-béninois, Kémi Séba, en partance pour Bobo-Dioulasso (Ouest), afin de soutenir une marche similaire (également dispersée), a été arrêté à mi-chemin puis ramené à Ouagadougou avant d’être expulsé.
Aux dires de l’activiste et pro-Sankariste «Flo, Flo », la CRS a «violemment » réprimé une marche pacifique.
«Ce qui s’est passé aujourd’hui, ce n’était pas joli à voir, la preuve est que je suis tombée et mes portables sont tous perdus», a-t-elle soutenu en fondant en larmes.
D’après l’activiste, les FDS meurent jours et nuits au combat, à cause du terrorisme d’où leur marche pour interpeller les autorités sur la question et exiger le départ des troupes françaises.
A l’écouter, les Burkinabè doivent se référer aux idéaux du capitaine Thomas Sankara pour se développer, car selon elle, un pays comme le Rwanda s’est tablé sur ses idées pour son développement.
«Nous les dignes filles et fils du pays devrons terminer le combat de lutte contre l’impérialisme du capitaine Thomas Sankara », a-t-elle poursuivi.
Depuis 2016, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont fait près d’un millier de morts, plus d’un million deux mille déplacés et la fermeture de nombreuses écoles sur le territoire national.
A la demande des autorités burkinabè, la force française Barkhane basée au Mali, a déjà effectué des opérations sur le sol burkinabè.
Depuis 2010, des Forces spéciales françaises sont cantonnées à Kamboinssin en périphérie nord de Ouagadougou.
Agence d’information du Burkina