“Bravo! Il faut faire cela partout. Bloquer leurs bases et leurs convois” a recommandé Nathalie Yamb, l’activiste camerounaise chassée de la Côte d’Ivoire qui rumine sa vengeance par un soutien contre toutes les initiatives anti-françaises dans la sous-région ouest-africaine.
Au Burkina Faso, un convoi de l’Armée française en partance pour le Niger a subi la furie de jeunes burkinabè qui exigeaient de voir le contenu des conteneurs au motif qu’ils contiennent des armes et autres logistiques pour les terroristes qui endeuillent le Burkina.
“Acculée l’armée française a effectué quelques tirs de sommation samedi en milieu de journée. Mais des manifestants qui avaient pris la fuite, sont revenus sur leurs pas, déterminés à faire rebrousser chemin au convoi militaire français en provenance de la Côte d’Ivoire pour le Niger” a fait savoir l’Agence d’information du Burkina.
Dans la soirée du samedi 20 novembre, un enfant a abattu un drone de l’Armée française avec un lance-pierre, automatiquement porté en triomphe par la foule qui s’est amassée et empêchait la progression du convoi.
Entre temps, un Comité National pour la libération du Burkina (CNLB) lance un appel à mobilisation à la place de la révolution le samedi 27 novembre prochain en vue de “la libération de notre seule chère patrie le Burkina Faso”.
“Nos objectifs, la démission sans délai du Président du Faso et du Président de l’Assemblée Nationale, la mise en place rapide d’une transition composée des dignes forces vives de la Nation en vue de reprendre immédiatement le contrôle du pays” fait savoir le message de mobilisation de ce Comité.
Une invitation directe à la désobéissance est lancée aux éléments des forces de défense et de sécurité qui selon ce comité, devraient “désobéir aux ordres allant dans le sens de la répression du peuple en quête de liberté et de paix”.
De son côté, le Balai citoyen, qui a contribué au renversement de Blaise Compaoré en novembre 2017, s’en prend à Marc Roch Christian Kaboré dénonçant des « dysfonctionnements inadmissibles dans la chaîne de prise de décision et de commandement au niveau politique et militaire ».
“L’organisation de la société civile, s’insurge notamment contre une volonté de l’exécutif de minimiser au début, la crise tendant à « minimiser la situation » et « à mentir au peuple » alors que la réalité sur le terrain est différente. Le Balai Citoyen s’étonne que sur le plan économique par exemple, « malgré la crispation de la situation politique et sécuritaire, aucun effort n’a été constaté de la part de l’exécutif pour lutter contre la corruption, principale gangrène favorable à l’enracinement de l’insécurité ». Il dénonce par ailleurs une attitude « imperméable aux cris de détresse du peuple » de Roch Marc Christian KABORE et appelle l’appelle à « mettre en place des mécanismes pertinents d’information et de contrôle des dispositions opérationnelles mises en œuvre et des difficultés rencontrées par les troupes », car « A défaut d’être sur le terrain des opérations, les moyens de communication actuels permettent aisément d’avoir régulièrement une liaison directe » apprend-on de Oméga FM.
Adam’s Régis SOUAGA