Le mercredi 17 novembre, à la faveur d’une séance au parlement, j’avais interpellé Mme la Ministre du Plan et du Développement, sur les risques d’échec du recensement général de la population et de l’habitat, au regard de ce qui se passait sur le terrain.
En effet, le constat général est que les équipes déployées sur le terrain par l’INS, faute de moyens de locomotion et d’argent pour la nourriture, se tournaient les pouces dans les sous-préfectures.
L’INS, dans une sous-préfecture comme celle de Morokro (Tiassalé), où sont déployés 68 agents-comme c’est le cas aussi ailleurs dans d’autres sous-préfectures du même département-demande aux superviseurs de louer des motos, sans toutefois donner les ressources nécessaires à ces locations d’engins et, évidemment, personne ne veut donner sa moto, sans argent.
Résultats des courses, à moins d’une semaine de la fin de l’opération, le taux d’enrôlement, dans plusieurs zones du pays y compris Gagnoa où j’ai séjourné pendant trois jours la semaine dernière, est en dessous de 25 %.
Les agents n’ont ni de quoi se déplacer, ni de quoi manger. Les chefs de village, après quelques jours, sont essoufflés et, pour la plupart, ont baissé les bras.
Des cadres qui, dans les premiers jours ont mis la main à la poche pour faire face à quelques urgences, devant l’inorganisation, ont pris du recul et si rien n’est fait pour corriger ce qui se passe, le RHGP 2021, comme je l’ai dit à la ministre du Plan et du Développement, Mme Kaba Nialé, sera un violent fiasco organisé.