Suivez nous sur:

Actualité

Violences contre les Femmes- Les femmes journalistes formées à l’engagement contre les VBG en Côte d’Ivoire

Publié

le

« Les principes directifs de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) » est le thème de la formation à laquelle les femmes journalistes de Côte d’Ivoire ont pris part  jeudi 25 novembre 2021 à Angré Cocody. C’était dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes qui se tient chaque année à la même période et qui est à sa 30ème année, organisé par ONU-Femmes. A cet effet, plusieurs modules ont été développés ce jour.

Selon les organisateurs, ce programme répond aux besoins de renforcement des capacités des journalistes sur le thème de la violence faite aux femmes d’une part, et les sensibiliser sur l’intégration de ce thème dans leur profession d’autre part.

L’expert d’ONU-Femmes a indiqué que “la violence est un acte perpétré sur une personne contre sa volonté et qui est susceptible de lui causer des dommages physiques, émotionnels et économiques.” De ce fait, il existe 6 types de violence basées sur le genre à savoir : le viol, l’agression sexuelle, l’agression physique, le mariage forcé (Précoce), le déni de ressource et la maltraitance psychologique. Selon l’expert, les VBG peuvent intervenir en situation de paix ou de guerre. Pour lui, l’irrespect des droits de l’homme, l’abus du pouvoir et l’illégalité des sexes sont aussi des sources de violence à l’encontre des femmes.

Selon les statistiques d’ONU-Femmes, chaque jour, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille. Le phénomène des violences faites aux femmes et aux filles a atteint des proportions inquiétantes avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19. Les données statistiques interpellent.

Au plan national, en Côte d’Ivoire, les données statistiques provisoires de 2021 du système de collecte font état, sur la période de janvier à septembre de 3.019 cas de violences dont : 454 cas de viol, 152 Agression sexuelle, 21 cas mutilations génitales féminines, 729 agressions physiques, 64 cas de mariages forcé, 1.079 cas dénis de ressources, 520 cas de violences psychologiques et émotionnelles.

En outre, sur la même période, les statistiques indiquent 2.202 cas de violences domestiques et 134 cas de violences conjugales.

Selon Diarrassouba Moussa, directeur de Cabinet Adjoint, représentant la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, pour lutter efficacement contre ces violences qui constituent un problème de santé public, empêchant les femmes de jouir de leurs droits et libertés, le gouvernement a pris plusieurs mesures, pour, notamment le renforcement du dispositif de réponse, avec la création et l’opérationnalisation du Comité National de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre, placé sous la tutelle du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.

A l’en croire, les mots, les images et le choix des illustrations doivent respecter la dignité des victimes et bannir les clichés qui renforcent les stéréotypes sexistes.

L’expert d’ONU-Femmes en Côte d’Ivoire indique qu’il existe 7 principes directeurs de lutte contre les VBG dont 4 principaux (la confidentialité, la sûreté/sécurité, la non-discrimination et le respect) et 3 secondaires.

Lorsqu’une VBG intervient, il faut s’assurer que l’information ne sera pas communiquée sans la permission et le consentement éclairé de la survivante, prendre les dispositions pour assurer la sécurité de la survivante c’est-à-dire cacher son nom et son visage, travailler avec elle et lui donner les informations nécessaires sur ce qu’elle vient de subir. « 80% de femmes ont déjà été victimes, physiquement ou en ligne de VBG dans l’exercice de leur fonction », a déclaré la conférencière Tatiana MOSSOT.

La campagne mondiale des 16 jours d’activisme est un moment privilégié pour tous les défenseurs des droits des femmes à travers le monde de démontrer leur engagement collectif et individuel et leur détermination à travailler ensemble contre toute forme de violation des droits des femmes et des filles.

La période du 25 novembre de chaque année (date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (qui marque la Journée des droits humains), est consacrée aux actions de masse et aux réflexions approfondies en vue d’une meilleure prévention et élimination de la violence faite aux femmes et aux filles.

MBK