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Coopération CI-Mali/ Le gouvernement ivoirien en colère, le Mali ouvre une enquête après la tentative de saisie d’un avion d’Air Côte d’Ivoire

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Les autorités gouvernementales ivoiriennes ne sont pas contentes et l’ont exprimé au gouvernement malien qui a décidé de réagir par une demande d’ouverture d’enquête suite à la tentative de la saisie d’un aéronef de la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire sur le tarmac de l’aéroport de Bamako le 22 novembre 2021.

Le lundi 22 novembre 2021, un incident est survenu à l’aéroport de Bamako, avec la tentative de saisie d’un aéronef de la compagnie AIR Côte d’Ivoire par Monsieur Oumar DIAWARA, sur le fondement d’une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO condamnant l’Etat de Côte d’Ivoire à lui payer la somme d’un milliard deux cent cinquante millions de francs CFA en réparation de la violation de ses prétendus droits” fait savoir le Porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.
Il soutient que “Le Gouvernement marque sa surprise devant le déroulement de tels événements. Il rassure que toutes les dispositions sont prises pour préserver les intérêts de l’Etat et éviter que pareilles voies de faits ne se reproduisent.”
Amadou Coulibaly a fait savoir dans son communiqué que “M. Oumar DIAWARA est poursuivi devant les juridictions nationales pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 15 milliards de francs CFA. Cette procédure, dont le jugement est à venir, est consécutive à une plainte de l’Agent Judiciaire du Trésor (AJT) suite à une transaction réalisée en fraude des intérêts de l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers la BNI, société d’Etat, et BNI GESTION, société à participation publique majoritaire.”
“C’est le lieu de préciser que M. Oumar DIAWARA ne s’est jamais présenté devant les juridictions nationales, se prévalant d’une qualité, celle de diplomate, qu’il n’a pas” soutient le porte-parole du gouvernement ivoirien.
Il indique que “S’agissant de la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO prise en violation de ses droits, le Gouvernement entend user de toutes les voies de droit pour la contester.”
En réaction Bamako, par le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, qui a saisi le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, a demandé l’ouverture d’une enquête au sujet de cette affaire.
” Des informations recueillies, il résulte que cet incident serait consécutif à la tentative d’exécution  d’un exploit servi par un Cabinet d’Huissier-Commissaire de Justice de Bamako, agissant sans droit ni titre, sa requête aux fins d’autorisation de saisie conservatoire, au niveau du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako, n’ayant pas encore abouti à une décision exécutoire” soutient le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme du Mali.
Aussi, instruit-il le Procureur Général près la Cour d’Appel de faire la lumière sur ce dossier inter-Etats, “compte tenu des agissements de cet officier ministériel, susceptibles de recevoir une qualification pénale” afin que celui-ci procède ” à l’ouverture d’une enquête afin de faire toute la lumière sur cette affaire”.
Adam’s Régis SOUAGA