La police nationale, par son service spécialisé dans la traque des cybercriminels, a mis le grappin sur un détrousseur de cartes SIM au détriment d’une maison de téléphonie mobile. Selon une note d’information de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC), BAP a été épinglé après une enquête minutieuse.
Dans les faits rapportés, “Une maison de téléphonie mobile de la place constate le rechargement frauduleux et la mise sur le marché de carte sim par le profil Facebook TJ. Ces cartes sim sont vendues avec des offres internet activées à l’insu de la dite société. Une enquête technique est donc ouverte en interne. Il en ressort que les numéros cédés aux acheteurs, font partie d’un ensemble de numéros ayant reçus des datas sans que la société ne reçoive de contrepartie financière. Il est également découvert que les rechargements sont effectués par deux logins appartenant à deux employés de la société victime, BAP et DSJ. Suite à ce constat, la société dépose une plainte à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité.”
En conséquence, “BAP, encore en service a été interpellé et mis à la disposition de la PLCC. Lors de son interrogatoire, il reconnaît être le détenteur d’un des logins cités. Il s’en est servi pour faire des transferts de datas frauduleux pour ses téléchargements personnels. Il en faisait également bénéficier ses amis” avoue-t-il.
Il soutient ne rien savoir du “profil facebook TJ, vendeur des cartes sim sur facebook et du numéro utilisé pour cette besogne”.
Aux enquêteurs, BAP “explique par la suite que DSJ est celui qui lui a montré la faille et comment l’exploiter. Il a souligné qu’il ignorait le caractère illégale de cette technique. DSJ, deuxième suspect dans l’affaire a démissionné depuis le mois d’Avril 2019 et fait l’objet d’une recherche” indique la Police.
“BAP a été mis à la disposition du parquet où il pourrait être inculpé pour vol et vente de données informatiques sur internet” précise la PLCC.
Le Conseil des Ministres du 8 septembre 2021 a “adopté un projet de loi modifiant les articles 17, 33, 58, 60, 62 et 66 de la loi n° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.”
Le durcissement de la législation contre les cyber-délinquants ivoiriens vise à décourager ces jeunes gens qui choisissent la facilité contre le travail légal. Le gouvernement ivoirien a pris la pleine mesure de ce danger et opté pour un durcissement de la loi de répression.
“Face à la montée des menaces dans le cyberespace, notamment les infractions spécifiques aux technologies de l’information et de la communication (TIC), les infractions relatives à la propriété intellectuelle et les agissements illicites sur les réseaux de communications électroniques, notre pays a mis en place un dispositif répressif en vue de garantir la confiance et la sécurité aux utilisateurs. Il apparait, toutefois, que ce dispositif s’avère peu dissuasif, compte tenu de la criminalité cybernétique qui persiste et devient multiforme” explique le gouvernement.
“Aussi, ce projet de loi modificatif durcit la répression des actes de plus en plus nombreux de cybercriminalité à travers les nouveaux médias sociaux, en doublant le quantum des peines présentement encourues par les auteurs de ce type d’infractions. Les peines maximales d’emprisonnement, liées notamment aux atteintes à la dignité humaine, à l’honneur, à la propriété intellectuelle et à tous les autres agissements illicites au moyen des TIC passent du simple au double” a indiqué le gouvernement ivoirien.
Adam’s Régis SOUAGA