Présidentielle d’octobre 2020 : le porte-parole du gouvernement rassure que le délai sera tenu
Le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Tiémoko Touré, était l’invité de BBC Afrique, dans le cadre du débat : ‘’52 minutes pour comprendre l’Afrique et ses changements, vus d’ici et de là-bas’’, le vendredi 25 septembre, 2020. Sans ambages, il a rassuré l’ensemble des Ivoirines que le Gouvernement met tout en œuvre pour la tenue de la présidentielle à la date prévue par la constitution de 2016, c’est-à-dire le 31 octobre 2020.
« Le gouvernement travaille à ce que les élections se tiennent dans le délai, parce que c’est un délai qui est constitutionnel, inscrit dans la Constitution de 2016 », a-t-il répondu d’entrée, aux préoccupations de de la journaliste de BBC. Le ministre Sidi Tiémoko, par ailleurs porte-parole du gouvernement, a également noté que la mission du gouvernement est de mettre tout en œuvre pour que les élections se tiennent à bonne date.
L’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition incarnée par le Président Henri Konan Bédié, n’est pas une menace quant à la bonne tenue des élections, s’est-elle empressée de demander. Le ministre, dans un langage franc, a rassuré les auditeurs que les Ivoiriens dans leur grande majorité aspirent à la paix et à la stabilité : « je suis convaincu qu’ils ne voudront, nullement, s’engager dans ce projet qui n’apporte aucune valeur ajoutée à leur quotidien ».
D’ailleurs, il a fait savoir que malgré cet appel à la désobéissance, les Ivoiriens vaquent à leurs occupations quotidiennes, ce qui voudrait dire que cet appel n’a eu aucun effet. « Les Ivoiriens sont assez réalistes sur ce qu’ils attendent de leurs hommes politiques, et ce qu’ils peuvent espérer d’eux », a-t-il indiqué.
L’actualité politique est également dominée par la libération des pro-Soro. Cela ne serait-elle pas une stratégie politique pour attendrir Guillaume Soro, lui qui crie sur tous les toits que les élections n’auront pas lieu à la date du 31 octobre, le porte-parole du Gouvernement, a-t-elle demandé. Le porte-parole du Gouvernement a rappelé que cela relève du judiciaire. « C’est une décision dont le fondement est purement juridique et non politique », a-t-il été clair.
Par ailleurs, le ministre s’est dit choqué par les propos tenus par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. « C’est assez surprenant que Soro puisse tenir des propos de telle gravité », lui qui a occupé à plusieurs reprises des postes aussi importants au sommet de l’appareil de l’Etat.
Toutefois, invité à analyser lesdits propos, le ministre a rassuré que ces propos ne constituent pas de menace sur les élections, car, aujourd’hui, il a ni la qualité, ni la capacité à pouvoir interdire, à faire obstruer, le déroulement du processus électoral.
Au sujet du code électoral, le porte-parole du gouvernement a révélé que cela est le fruit du consensus trouver par l’ensemble des acteurs politiques et la société civile : « tous les acteurs de la société civile et même de l’opposition, tous ont convenu de ce que devait être le code électoral qui est aujourd’hui opérationnel. Même une disposition nouvelle qui apparait dans ce code électoral, c’est le parrainage, qui a été une proposition de l’opposition. »
Concernant la décision du Conseil Constitutionnel, le porte-parole du gouvernement a rappelé que le gouvernement en a pris acte, parce que le Conseil Constitutionnel s’est prononcé en pleine connaissance de cause. « Nous avons pris acte en ce qui concerne l’arbitrage qui a été fait (…) »
Rappelons que l’émission qui a vu la participation de deux confrères a enregistré des points de vue divergents, notamment celui d’un confrère malien (Alexis) qui a soutenu que le Président Henri Konan Bédié n’est pas un modèle au point de s’ériger en donneur de leçon. « Il n’a rien fait qui puisse rester dans les mémoires », a-t-il coupé court.