MESSAGE DE NOUVEL AN DU PRÉSIDENT DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI)
Mes chers compatriotes,
L’année 2022 qui s’ouvre constitue pour chacune et chacun d’entre nous la chance d’un nouveau départ, l’occasion de réaliser nos rêves, de poser des actes d’espérances.
Aucune de nos dernières années n’a rempli totalement cette belle promesse de passer de l’espérance à l’action.
Elles ont été parfois désastreuses : je pense à 2020, l’année d’un nouvel embrasement, meurtrier et affligeant.
2021 lui a succédé.
Année de l’accalmie, 2021 a enregistré la participation de la quasi-totalité des partis politiques aux législatives sans incidents majeurs.
Année de la décrispation, 2021 a été marquée par l’audience accordée par le Chef de l’État, le Président Alassane Ouattara, à son prédécesseur, le Président Laurent Gbagbo, dans une volonté commune de dépasser les meurtrissures et les rancœurs de la crise postélectorale de 2010-2011. La décrispation, c’est enfin la relance, le 16 décembre dernier, du dialogue politique entre le gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civiles.
Mes chers compatriotes, vos rêves pour la Côte d’Ivoire, je les connais. Ils sont aussi les miens.
2022 est maintenant devant nous. Elle nous offre une nouvelle chance, celle de consolider les fragiles fondations que nous avons posées, d’aller plus loin dans la construction d’une même Nation, une Côte d’Ivoire nouvelle, forte de valeurs partagées.
Ces valeurs fondamentales sont exprimées par la devise de notre République : Union, Discipline, Travail. Elles sont exaltées par notre hymne national : terre d’espérance et d’hospitalité.
De tout mon cœur, je forme le vœu que 2022 soit l’année du rassemblement, que nous sachions renouer avec nos valeurs fondamentales.
Union d’abord. Elle est une obligation. Face au risque terroriste qui menace notre pays, face à la pauvreté qui gagne du terrain, face à une cohésion sociale gangrénée par la tentation du communautarisme, nous n’avons pas d’autre choix que de privilégier le dialogue, afin de bâtir une Côte d’Ivoire rassemblée. Ce dialogue politique doit être loyal, sans couperet ni menace, sans ultimatum ni préalable. Cela implique une paix des braves.
En 2022, l’heure n’est plus aux arrière-pensées et aux manœuvres tactiques. Je connais votre lassitude devant les mots creux, les serments sans lendemain qui engendrent toujours les mêmes désastres.
L’union doit nous permettre d’avancer dans la voie d’une vraie réconciliation et d’affermir les fondements de notre démocratie. La Côte d’Ivoire en sortira plus solide, plus confiante en ses institutions, plus respectueuse de toutes les opinions.
Tout est en réalité lié : l’assurance d’alternances démocratiques est la garantie de la paix, de la stabilité. La stabilité est la condition du développement.
Union donc, Discipline ensuite. Elle doit être restaurée, afin de construire un grand pays, un pays modèle. La discipline doit être partout et s’appliquer à tous. Dès l’école, où les récents événements autour des congés anticipés traduisent un délitement des valeurs morales et du respect dû aux institutions de la République. Mais aussi dans la gouvernance économique et financière. Je pense à la gestion des deniers publics. Les récents audits ont permis de constater plusieurs malversations qui sont inacceptables, déstructurantes et intolérables. La fraude, le détournement des deniers publics et la corruption sont des désordres auxquels il faut impérativement mettre fin. La chose publique doit redevenir sacrée.
Travail enfin : il participe à la dignité de l’homme. C’est notre tendon d’Achille. Trop de jeunes sont soit privés d’emplois et oisifs soit dans des emplois précaires.
Notre pays doit favoriser davantage encore la création d’emplois pour donner du travail à tous et pour mettre tout le monde au travail afin que notre croissance économique soit soutenue et durable et que les fruits de la croissance soient mieux partagés. Le travail, aussi pour promouvoir les femmes, auxquelles nous devons offrir toutes les chances d’un plein épanouissement.
<< Salut ô terre d’espérance, pays d’hospitalité ». C’est par cette proclamation que commence notre hymne national.
L’hospitalité est l’une de nos valeurs profondes. Elle a contribué à forger l’âme de ce pays, accueillant, fier que chacun puisse y trouver sa place. La Côte d’Ivoire nouvelle que nous devons bâtir ne devra jamais laisser les apprentis sorciers s’attaquer à notre identité, ouverte, fraternelle et bienveillante.
Alors tous ensemble, dans cette Côte d’Ivoire nouvelle, nous renouerons avec l’espérance d’un destin partagé. << Un modèle de l’espérance promise à l’humanité >>.
Pour renouer le fil de cette espérance, pour bâtir en 2022 cette Côte d’Ivoire nouvelle, réconciliée et rassemblée, << la patrie de la vraie fraternité >> vous me trouverez résolument engagé à vos côtés.
À chacune et chacun d’entre vous, je souhaite une très bonne et heureuse année 2022 !
Vive la Côte d’Ivoire !