Mes chers compatriotes, chers amis de la Côte d’Ivoire,
Chaque année, et ce depuis 40 ans, le 27 septembre, les États-membres de l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) célèbrent la Journée Mondiale du Tourisme. Cette année, cette célébration se déroule dans un contexte planétaire marqué par la COVID-19. Un contexte qui, à la grande peine de l’industrie touristique, enregistre une annulation-record des flux humains à travers le monde !
Après seulement un semestre, les méga tendances du tourisme international ont commencé à présenter les signes de résilience face à cette pandémie.
Je voudrais, cependant, saisir l’opportunité que m’offre la 41e édition de la Journée mondiale du tourisme pour exprimer ma compassion à l’endroit des acteurs ivoiriens qui ont payé et continuent, pour certains, de payer un tribut inespéré de ce fléau.
Mesdames et Messieurs,
L’OMT annonce une saison 2021porteuse d’espoir, au regard du regain des activités dans certaines filières de l’industrie touristique.
Le thème de cette année est : « Tourisme et développement rural ».
Une thématique qui met en avant le rôle du tourisme pour offrir des débouchés en dehors des grandes villes. Toute chose qui cadre avec la triple finalité visée par « Sublime Côte d’Ivoire », la stratégie nationale de développement touristique 2018/2025, mise en œuvre sous le sceau de la transversalité, par le Gouvernement : «favoriser le développement territorial hors-Abidjan, développer un moteur de croissance du PIB et démultiplier les recettes fiscales, et créer un réservoir d’emplois ».
Il convient de noter, avec une once de regret, qu’initialement, cette édition 2020, devait être une répétition grandeur-nature, pour la Côte d’Ivoire qui doit accueillir, en 2021, la célébration officielle de la JMT, au plan mondial ! Hélas ! La pandémie a contrarié les ambitions de la Côte d’Ivoire. C’est le District autonome de Yamoussoukro qui abrite les festivités nationales de la JMT. Avec une immersion dans l’écosystème d’un tourisme rural, dans le village de Bomizambo. Où, entre artisanat, artisanat d’art, culture, patrimoine et pratiques agricoles, le tourisme prend toute sa place dans le développement des communautés rurales. Un modèle à dupliquer dans d’autres régions. En outre, à la faveur de cette célébration, des mini-circuits sont organisés afin de (re) découvrir la richesse touristique du pays profond, dans la région de Yamoussoukro, notamment. Spécifiquement en matière d’écotourisme, agrotourisme, de tourisme religieux.
Chers compatriotes, chers acteurs du tourisme,
Il est avéré que les investisseurs, qu’ils soient des « Champions nationaux », des bailleurs multilatéraux ou des fonds d’investissements, ne sauraient garder la confiance acquise au prix d’actions offensives d’envergure, ces trois dernières années, si la paix sociale et la stabilité du pays sont mises à rude épreuve.
Mesdames et Messieurs,
A moyen terme, pour le bonheur de nos concitoyens et de ceux qui visitent notre destination, il nous faudra réhabiliter des infrastructures existantes. Car, notre ambition de faire du pays, la 5epuissance touristique du continent, avec près de 5 millions de visiteurs internationaux, et générer plus de 700 000 emplois cumulés, il nous faudra diversifier notre offre et toutes les niches autour du monde rural, tel que l’agrotourisme, qui y contribueront.
Sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), notre secteur, touché en plein cœur, a démontré sa résilience, en adaptant par régions et pays, des stratégies pragmatiques, des actions de soutien aux acteurs de l’écosystème. Ici, en Côte d’Ivoire, dans un élan de solidarité gouvernementale et de cohérence d’actions, le département ministériel en charge du Tourisme était aux premiers rangs de la riposte contre le Coronavirus.
En vous réitérant de célébrer cette Journée Mondiale du Tourisme 2020, avec, en point de mire, la célébration, en 2021, chez nous en Côte d’Ivoire, de la JMT, au plan mondial, gardez à cœur que la « Sublime Côte d’Ivoire » commence par nous. Revisitons notre beau pays, préservons-le, promouvons-le. Ensemble, ressourçons-nous, car : « Rester c’est exister, voyager c’est vivre ».
Je vous remercie.
SIANDOU FOFANA
Ministre du Tourisme et des Loisirs