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Météorologie et gestion des risques- La SODEXAM présente ses outils et capacités de prévention de risques

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« Alertes précoces et actions rapides. Informations hydrométéorologiques et climatiques pour la réduction des risques de catastrophe » est le thème de la Journée météorologique mondiale 2022 célébrée le 23 mars dernier. La déclinaison ivoirienne a été marquée par une série d’activités à la Sodexam, à Port-Bouët en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Vagondo Diomandé ce vendredi 25 mars 2022. Le thème choisi pour cette année vise à « mettre en avant le rôle vital que jouent les informations hydrométéorologiques et climatologiques dans la prévention des catastrophes » selon la note d’information sur cette Journée.

Le Général Vagondo Diomandé a indiqué que le pays a enregistré « 200 morts, de 1996 à nos jours du fait des inondations », estimant qu’il faut « trouver des solutions efficaces à la réduction des effets des extrêmes climatiques » qui passe par « le renforcement des capacités des acteurs de l’alerte précoce ».

Pour le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, il s’agit de « permettre à chaque ivoirien, où qu’il est, de se sentir en sécurité sur toute l’étendue du territoire national (…) pour la création de richesses ».

Le directeur général de la Sodexam, Jean Louis Moulot a indiqué que la météorologie contribue à « fournir des informations météorologiques fiables pour permettre aux services de secours d’agir avant ». Il a annoncé pour 2022, le renforcement des services de météorologie sur le réseau national des systèmes d’observation. L’Agence française de développement contribue à ce renforcement des capacités de la Sodexam, à hauteur de 18 milliards FCFA, permettant de faire passer de 13 à 30 stations météorologiques automatiques et concourir à la mise en place d’un centre national d’alerte météorologique. Il s’agit, a-t-il soutenu, « d’agir face aux risques précoces ». Aussi, a-t-il recommandé de « s’unir pour construire un avenir plus sûr et plus résilient ».

Innover dans le secours 

Trois panélistes ont présenté les sous-thèmes portant sur « Informations hydrométéorologiques et climatiques : outils d’aide à la décision », « Comment l’information météorologique est utilisée par l’ONPC pour la réaction face au catastrophe » et « Outils de planification de la Côte d’Ivoire de la Côte d’Ivoire face aux risques climatiques à travers le projet PARU ».

Daouda Konaté, directeur de la météorologie nationale a établi le bilan des pertes en vies humaines suite aux inondations, estimant à 18 décès, et « cela aurait pu être pire sans les alertes » a-t-il soutenu. Il a indiqué que la Sodexam fournit des données qui contribuent à l’information des producteurs de la filière anacarde et qui vont s’étendre aux autres filières agricoles. L’innovation sera la création d’une « salle opérationnelle avec des grands écrans pour la simulation 24h en amont d’inondation d’une surface donnée ».

Lt-Col Jean Louis Cosnard, coopérant technique auprès de l’ONPC et du GSPM a estimé à 30, le nombre de centres de secours implanté sur l’ensemble du territoire national. « L’implantation ne permet pas de secourir les Ivoiriens dans les mêmes conditions » a-t-il reconnu. Il a énuméré des projets dont la création d’une école de prévention civile, la mise en place d’un système d’alerte précoce et de réaction immédiate (SAP) pour un coût de 16 millions de dollars US. Il s’agit de faire du citoyen, l’acteur de sa propre sécurité. Dans la vision prospective, la mise en place d’un numéro d’appel unique pour le pays pour deux centres de traitement d’alerte, ONPC et GSPM, est envisagé ainsi que des embarcations pour aller au plus près des personnes en danger.

Le PARU soutiendra quant à lui la planification avec pour objectif « la réduction de la vulnérabilité aux inondations dans la zone urbaine », la gestion des déchets solides par la construction d’un centre d’enfouissement technique. Montant de ce volet qui permettra la construction de canaux primaires, d’aménagement de cuvettes à Abobo (Abidjan), 315 millions de dollars US.

Au centre de ce processus de prise en compte de l’alerte précoce pour une action rapide, la société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam). Le 1er relevé météorologique en Côte d’Ivoire a été effectué en 1905 à Korhogo et c’est depuis 1950 que la célébration de cette Journée a été décidée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Adam’s Régis SOUAGA