Le Secrétaire exécutif de la Convention, Ibrahim Thiaw, a affirmé ce lundi 9 mai 2022 à Abidjan, à l’occasion du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement organisé dans le cadre de la COP 15, que la restauration des terres dégradées est réalisable à moindre coût.
Selon Ibrahim Thiaw, investir dans la réparation des terres dégradées est économiquement rentable, techniquement faisable, socialement souhaitable et écologiquement profitable. ”La dégradation des terres n’est pas une fatalité, la réparation est possible”, a estimé Ibrahim Thiaw.
À en croire le Secrétaire exécutif de la convention, chaque unité monétaire investie dans la restauration des terres peut générer jusqu’à 30 fois sa valeur. Au niveau mondial, jusqu’à 50 points de PIB pourraient ainsi être gagnés d’ici 2050, a dit Ibrahim Thiaw. Il a invité l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement à la mobilisation collective en prenant ”le virage maintenant. Et de manière décisive”.
La sécheresse érode l’économie et désagrège les sociétés. Elle n’est pas seulement un déficit pluviométrique. Elle porte un visage humain affectant les plus vulnérables, y compris les éleveurs, les petits producteurs, les femmes et les enfants.
Les études les plus récentes ont révélé qu’un habitant sur deux dans le monde est affecté par la perte de la productivité des terres. Jusqu’à 40% de la superficie du globe connaît une forme de dégradation des milieux terrestres. Et les risques économiques sont sévères : jusqu’à la moitié du PIB mondial pourrait être affecté.
Des études ont aussi démontré que les pertes de terres fertiles entraînent des conséquences sur la santé humaine. La perte des terres productives amplifient les migrations ; elle provoque pauvreté, troubles sociaux et insécurité.
Ibrahim Thiaw a salué la présence à cette Conférence, de Chefs d’Etat et de Gouvernement, qui saisissent toute la centralité des questions liée à la déforestation et la sécheresse.
La gestion des terres concerne autant l’agriculture que l’économie, la sécurité l’environnement, la diplomatie et l’administration territoriale, autant la forêt que la recherche scientifique, autant la société civile que les communes rurales.
Source : CICG