La présentation du projet de société du candidat du RDHP a permis à Patrick Achi de développer ce programme de gouvernance qui selon lui est conçu pour les générations à venir
Deux ans pour concevoir un projet de gouvernance qui tienne comptes des aspirations profondes des ivoiriens et leur présenter la vision politique et économique d’Alassane Ouattara, ont abouti au travail présenté, jeudi 15 octobre 2020, à l’ensemble des directeurs de campagne du RHDP, au Sofitel hôtel Ivoire.
La présentation s’est déclinée en des grands axes qui partent de la rétrospective, 1960-2010, le décrochage de 1980 à 1999, la relance de 2010- à 2020 et les défis à relever jusqu’en 2030.
Un véritable diagnostic posé sans honte des erreurs de choix des hommes pour la direction des sociétés d’Etat ont abouti à l’ajustement structurel et monétaire. De 2000 à 2010, « la décennie perdue », Patrick Achi a indiqué que « la Côte d’Ivoire avait 55% de taux de pauvreté, un taux de croissance de 0%, l’impossibilité de trouver les moyens d’investissement et d’entretien de l’existant. »
Etablissant une comparaison avec des pays comme la Malaisie et la Corée du Sud que la Côte d’Ivoire dépassait en termes de PIB/habitant en 1960, il estime qu’il y a lieu de s’interroger au moment où la Côte d’Ivoire se cherche dans le fond du tableau des évaluations des institutions financières.
« En termes de potentiel, on a rien à leur envier mais alors, que s’est-il passé pour que la Côte d’Ivoire se retrouve dans le bas du tableau ? » a-t-il interrogé l’assistance.
« En 2011, Alassane Ouattara prend le pays, à l’arrêt où pratiquement il n’y a rien. Pour ceux qui n’étaient pas amnésiques, on était dans une situation de pays chaotique, on a cherché à réconcilier les ivoiriens » a-t-il soutenu.
Pour Patrick Achi, grâce à la vision du Président Alassane Ouattara, les indicateurs de développement ont vite changé de couleur, avec la sécurité passée de 4 à 1 et un taux moyen de croissance, entre 2012 à 2018, de 8%. Avec « 80.000 personnes recrutées à l’Education Nationale pour des milliers de salles de classe construites, une croissance de la production de coton de l’ordre de 75%, 33% de taux de couverture en électricité passé à 79%, des milliers de routes réalisés, 25 milliards FCFA de prêts aux femmes dans le cadre du FAFCI, 330.000 jeunes insérés dans le monde du travail » et bien d’autres indicateurs, Patrick Achi, estime qu’on « peut être extrêmement heureux ».
« Les institutions financières sont factuelles, justes. Toute la CEDEAO est après nous mais tous ces pays n’ont pas connu une crise comme nous. Ce n’est pas exceptionnel, c’est un miracle » a soutenu l’homme venu d’Adzopé.
Au regard des acquis de la gouvernance Ouattara, le Secrétaire Général de la présidence de la République estime que « on ne peut pas retourner en arrière. »
Aussi, soutient-il que ce projet de gouvernance, « ce travail est pour les générations futures » car, défend-il, « quand je regarde dehors, je vois ceux qui ont plongé le pays dans le gouffre » a-t-il accusé.
Pour les cinq à venir, le Coordonnateur de l’équipe de rédaction du projet de gouvernance du RHDP recommande l’humilité. « Sachez rester humbles » a-t-il fait savoir.
Après la présentation de ce projet aux ivoiriens, qui devrait ramener des déçus ou des indécis dans le giron du RHDP, il s’agira de « pérenniser les acquis, accélérer la marche, aller plus vite et plus haut » selon la vision du Président Alassane Ouattara. Celui-ci veut « un ivoirien mieux formé, plus productif, assumant ses responsabilités. »
Pour le RHDP, la transformation structurelle de l’économie agricole pour faire des producteurs des entrepreneurs avec facilité d’accès au crédit bancaire devrait concourir à l’atteinte de cet objectif. Tous les compartiments de l’économie devraient permettre la création d’emplois pour les jeunes diplômés. « L’aspiration que le Président veut pour les ivoiriens est possible » assure Patrick Achi qui a rappelé le rôle de l’Etat, « acteur majeur » de promotion du secteur privé.
Ainsi, la mission de l’Etat se regroupe autour de six axes, qui feront de l’Etat, « un stratège, un bâtisseur, un chef d’orchestre, un régulateur, un promoteur et un catalyseur » selon la vision du RHDP. Au final, il s’agira de provoquer « l’accélération de la transformation du modèle du développement et l’accélération de la transformation structurelle et culturelle de l’administration » afin de rattraper le gap entre la Côte d’Ivoire et les pays modèles. Pour ce faire, « la promotion basée sur la méritocratie et la tolérance zéro sur la corruption » auront été des leviers dans ces pays qu’il faudrait copier.
La décentralisation figure en bonne et due place dans ce projet de société. « Il doit se développer de l’économie au-delà d’Abidjan avec accès au logement, à l’emploi, aux infrastructures. Il s’agira de mettre des milliards FCFA pour que le niveau de vie soit à l’identique que celui d’Abidjan. Abidjan ne doit plus être le seul pôle économique du pays par le transfert de compétences qui lui permettra d’être plus fluide et aux régions de tirer profit de leurs ressources » a fait savoir Patrick Achi.
Il a indiqué qu’il « faut que l’administration soit consciente qu’elle ne génère pas les ressources, c’est l’administration qui court après le secteur privé » a-t-il soutenu. Les Directeurs de campagne et leurs associés ont pris le chemin des régions pour vendre le projet de gouvernance d’Alassane Ouattara, sa vision pour une Côte d’Ivoire plus prospère et plus solidaire.
A.R.S