“Parlant d’actions concrets, nous allons aussi rentrer en campagne contre” le processus électoral, a martelé le Secrétaire Général du PDCI-RDA, Maurice Kakou Guikahué lors de la conférence de presse de l’opposition au siège du parti ce vendredi 16 octobre. Ils ont aussi menacé de se défendre face aux forces de l’ordre en cas de répression.
Dans son intervention, Pascal Affi N’guessan le président du Front Populaire Ivoirien (FPI) a annoncé que le processus de boycott du scrutin prochain est multi-phase et se félicite de son succès.
« La première phase est une phase d’interpellation marquée par le meeting du 10 octobre. C’était pour montrer l’ampleur de la mobilisation nationale de la contestation du processus électoral en cours. Et cela été une grande réussite en dépit des barrages qui ont été orchestrés par l’État. »
Selon le président du FPI, la deuxième phase a été lancée parce que le pouvoir n’a pas daigné prendre acte de ces mobilisations pour ouvrir les négociations qu’ils attendent pour trouver des solutions.
« Depuis hier nous passons à la dernière étape. Cette phase a déjà démarré. Plusieurs localités qui n’étaient pas en effervescence il y a un ou deux jours, Sont en action. Et cela va s’amplifier dans les jours à venir. Il ne faut pas douter de notre capacité à empêcher le coup d’état électoral. Nous sommes bien engagés. » a-t-il déclaré.
Selon l’ex Premier Ministre Affi N’guessan, grâce au mot d’ordre lancé par l’opposition, le pouvoir en place est dos au mur et n’a plus d’autres alternatives hormis mis la violence.
C’est pourquoi il dit : « ce qui lui reste c’est la violence (parlant du pouvoir en place). L’usage abusif des institutions de répression, l’armée la police la gendarmerie. Mais lorsqu’un régime se réduit à cela, c’est qu’il a perdu toute légitimité et qu’il se maintient par la force et par l’intimidation ».
« Mais comme l’a dit le professeur Mamadou Coulibaly le dimanche 10 octobre dernier, “c’est qu’aucune Force ne peut venir à bout d’un peuple unis et mobilisé ”. Et c’est le cas a l’heure actuelle ». Rassure le numéro un du FPI
Par ailleurs il a proféré une mise en garde concernant la répression de ces boycottes par l’Etat.
« Nous n’avons pas pour programme la violence ni, l’attaque contre les symboles de l’État. Nous allons mener ce combat pacifiquement mais si nous sommes attaqués, si nous sommes Agressés, nous nous défendrons. Parce que dans ce cas nous sommes en légitime défense. », lance-t-il.
Mohamed CAMARA