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Santé- Parents et professionnels de santé diagnostiquent l’autisme en 2 jours, témoignages et recommandations

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250 personnes ont pris part au 1er colloque ivoirien sur l’autisme. Ils sont parents d’autistes et professionnels de la santé qui ont croisé les regards sur le thème  « Actualités sur l’Autisme et le handicap en Côte d’Ivoire: familles, soins et institutions en période de COVID-19 ». Ce colloque ouvert mardi 6 décembre prend fin ce jour 7 Décembre dans les locaux de l’Institut National de Santé Publique (INSP) à Adjamé.
L’Autisme qui fait partie des troubles du Spectre Autistique (TSA) est un handicap neuro-développemental qui affecte la façon dont une personne communique et interagit avec les autres, plus globalement avec tout son environnement”  a dit le représentant du ministre de
La santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle (CMU). Ce mal méconnu, qui se manifeste avant l’âge  de 3 ans touche 1 enfant sur 150 dans le monde et pour des raisons encore inconnues4 fois plus les garçons que les filles » précise-t-on.
La conférence inaugurale dite par Dr Dagou, MCA Psychologie clinique et psychopathologie, a mis un point d’honneur sur la relation étroite qui est sensée existée entre parent et professionnels d’où le thème pour aborder la maladie et le suivi de l’enfant malade. D’où le sens du thème, « Alliance parent-professionnels pour les personnes avec autisme » . Ce thème est totalement en adéquation avec le témoignage poignant de Mme Noubissi, maman de 3 enfants dont deux autistes. Ce témoignage qui en a ému plus d’un a aussi montré à quel point le parent de l’enfant autiste est au cœur de l’éducation de ce dernier. «  J’ai fait des fiches, jour après jour, je me levais, j’instaurais pour mes enfants des routines tous les jours: chaque petite victoire était le carburant qui me permettait d’avancer ». Face à cette lutte, l’artiste Zouglou Soum Bill s’est porté volontaire pour être un ambassadeur de cette cause noble.
Dr Médard Koua, Directeur du Programme National de Santé Mentale, la stratégie pour l’intégration sociale des enfants repose sur la concentration de tous les acteurs sanitaires. « Les psychologues, les travailleurs sociaux , tous ceux qui travaillent autour de l’enfance pour que ensemble on ait une bonne approche intégrée, collaborative dans ce domaine » a-t-il recommandé.  Selon Dr Bissouma, l’autisme n’est pas une maladie mais «  une condition. »  la mission du corps médical est « de faire de sorte que la personne qui a de l’autisme ne soit pas un handicapé et donc travailler à son adaptation, trouver des stratégies pour l’aider à mieux comprendre, à mieux communiquer, à mieux réagir par rapport à son environnement. »
Pour un parent avec un enfant autiste, la vie change complètement. « C’est très difficile, c’est dur et c’est beaucoup de sacrifices. En fait vous n’avez plus de vie, vous vivez au rythme de votre enfant » a-t-elle confié. Beroukou Olivia, tante d’une enfant autiste ne dément pas cette affirmation ; elle ajoute par ailleurs qu’il faut doubler de surveillance avec l’enfant autiste. «  Ce n’est pas facile mais on fait avec, il faut être vraiment attentionné avec les enfants autistes parce que ils sont vraiment adorables » avant d’inciter les parents d’enfants autistes à ne pas cacher leurs enfants. « L’autisme n’est pas une fatalité ; rien n’est impossible. Ma nièce au début elle ne regardait pas les gens dans les yeux mais à force de venir à l’institut Té Bonlé ça fait qu’aujourd’hui elle a beaucoup progressé » rapporte Béroukou Olivia.
Avec l’engagement du Programme national de Santé Mentale, un nouveau jour se lève sur la bonne compréhension de cet état de santé des enfants. Les parents bénéficieront de conseils pour une meilleure prise en charge des enfants et le développement de relations plus accrues avec les professionnels de la santé.
Ruth TRAORE, Stagiaire