À Dabou, pro et anti désobéissance civile continuent de se regarder en chien de faïence.
Il règne, ce mardi 19 Octobre 2020, un calme plat et précaire dans la ville après les velléités d’affrontement entre les deux camps, lundi 18 Octobre 2020, qui ont entraîné une paralysie totale des activités.
Ce mardi matin, on a assisté à une reprise progressive des activités entre 9h et 11h. Puis vers midi, rebelote! De nouveaux troubles sont intervenus en ville, entraînant la cessation immédiate des activités au niveau du commerce et du transport. Cet énième arrêt des activités est dû à des rumeurs d’attaque venant des villages où la majorité des habitants sont favorables à l’opposition. Tandis que la ville est favorable au pouvoir.
Comme dans une chasse à l’homme, de nombreux jeunes gens sillonnent
la ville et les quartiers, à motos ou à pieds munis de machettes. D’autres jeunes postés devant leurs quartiers disent organiser leur défense.
Les populations qui avaient commencé à sortir se sont à nouveau terrées dans leurs maisons. Les forces de sécurité ont reçu des renforts, venus de Yopougon. Elles essaient tant bien que mal de maintenir l’ordre. Mais, ne sont visibles que sur la voie principale.
Le trafic entre Dabou et Abidjan n’a pas repris depuis ce début de semaine malgré la réouverture de la voie. L’on a appris, ce matin qu’au niveau de Lièvre rouge, à Yopougon, en venant de Dabou, deux véhicules (un gbaka et un woro woro) ont été incendiés très tôt mardi matin, par des individus non identifiés.
Les véhicules appartiendraient à une famille Guéré de Duékoué selon nos informations.
I.T