Les artistes Ivoiriens ont pris connaissance du décret n°2021-624 du 20 Octobre 2021 portant statut d’artiste qui met en lumière plusieurs aspects longtemps méconnus du grand public. Il était question d’éclairer la lanterne du public par rapport à ce décret ce vendredi 27 Janvier 2023 au Musée des civilisations dans la Commune du plateau.
Cet évènement organisé par le Bureau des Arts et de la Communication avec à sa tête Zié Coulibaly a réuni plusieurs icônes de la musique et du cinéma ivoirien. Françoise Remarck, Ministre de la Culture et de la Francophonie a montré l’intérêt que porte le gouvernement à la culture. “ Ça a été une de mes heureuses découvertes, de voir que la culture avait été identifiée par le Président de la République comme étant le secteur qui devient dans le pilier n°1 de développement 2021-2025”, a-t-elle fait savoir. Les points majeurs évoqués par la ministre de la culture et de la francophonie ont été entre autres l’identification des artistes. “ A l’article 5, il est prévu qu’il y ait une carte professionnelle, donc si vous avez une carte professionnelle ça veut dire que vous êtes maintenant reconnus au niveau de l’état qui implique qu’il y aura “un registre national des artistes” ; favoriser la création des associations pour une voix plus audible auprès de leur ministère de tutelle; à l’article 25, il est prévu une rémunération minimum pour les artistes; la protection des mineurs” car selon elle “on ne peut pas empêcher aujourd’hui le génie créateur qui s’exprime auprès des jeunes”; l’artiste a droit aussi au respect et au principe d’égalité des hommes et des femmes.” Elle invite le grand public à s’approprier le décret. Françoise Remarck accorde une importance particulière à cet événement à cause des opportunités d’employabilité. “ Le ministère de la culture et de la francophonie est un secteur qui s’adresse particulièrement à la jeunesse créatrice et c’est un secteur qui peut à l’instar de ce qui se fait dans beaucoup de pays créer des emplois et créer de manière significative la richesse de chacun des pays dans lesquels le secteur est concerné”, a-t-elle soutenu. Dans le camp des artistes, Fadal Dey, artiste chanteur reggae a réagi, faisant savoir que “ c’est quelque chose de spécial qui nous touche profondément, c’est vrai que nous existons déjà mais ce décret nous permet d’exister de façon juridique et nous l’attendions comme l’a dit notre formateur, il y a au moins 42 ans que c’est sur la table et nous ne pouvons que dire merci au chef de l’Etat d’avoir fait du statut d’artiste aujourd’hui une réalité “. Quant à ce que cela pourrait leur apporter professionnellement parlant “ Ça va permettre que nous soyons reconnus par l’Etat, que nous serons désormais comme tout travailleur en Côte d’Ivoire et ça va nous permettre de faire la part des choses sur nos passeports désormais, ce sera écrit “artiste” donc ça nous permet de savoir que nous exerçons un métier au même titre que tous les autres métiers; nous le faisons déjà mais de façon juridique ce n’était pas reconnu par la loi de Côte d’Ivoire “ a soutenu Fadal Dey.
Ruth TRAORE, stagiaire
