Le conflit intercommunautaire opposant Adioukrou et Malinké à Dabou cacherait d’autres enjeux qui visent à attaquer Abidjan.
Le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale a révélé, ce jeudi 22 Octobre 2020, devant les communautés Malinké et Adioukrou qu’il a rencontrées à la mairie en présence des ministres originaires du département, Dé Isaac et Essis Esmel Emmanuel que des ” gens travaillent pour faire de leur ville une base arrière pour attaquer Abidjan”.
Le général Apalo Alexandre rencontrait les populations dans le cadre des violences intercommunautaires qui secouent la ville de Dabou depuis lundi 20 Octobre dernier et qui ont connu leur point culminant le mercredi 21 Octobre où une trentaine de domiciles ont été incendiés au quartier Mangorotou, obligeant les habitants à se déplacer.
Officiellement cette crise a fait de nombreux dégâts matériels et huit personnes décédées. Les blessés au nombre d’une quarantaine (28 par balles et 12 par armes blanches) sont reçus en ce moment à l’hôpital général et Baptiste ou Abidjan pour les cas graves.
Le commandant supérieur de la gendarmerie nationale a soutenu devant la population que ce qui se passe va au-delà d’un simple conflit communautaire. Il a aussi expliqué le risque qu’elle court si Dabou venait à être déclaré zone de guerre.” La guerre n’épargne personne”, a-t-il souligné.
“Vos frères Malinké ou Adioukrou ne sont pas contre vous. Les questions politiques ne doivent pas se transformer en question ethnique. Il y a intérêt pour certaines personnes de vous voir vous battre, vous entretuez. Il faut vous parlez“, a recommandé le grand patron de la gendarmerie ivoirienne.
Apalo Alexandre a, pour terminer, invité la population à reprendre leurs activités.” N’ayez pas peur, nos hommes sont là. On les a envoyés massivement. S’ il y’a besoin on va envoyer encore. Laissez la sécurité de la ville à nos hommes”, a-t-il recommandé.
Des sources bien introduites révèlent des infiltrés dans la ville lors des évènements du mercredi 21 Octobre. Aussi des armes ont-elles été découvertes au domicile d’une personnalité de la ville. La crise qui secoue Dabou tire son origine de la désobéissance civile qui a viré en affrontement interethnique. Un couvre feu a été décrété jusqu’au dimanche 25 Octobre de 19h à 6h.
I.T