INADES-Formation a procédé au lancement du projet 2023-2025, le mercredi 22 mars 2022, au foyer Jeune Viateur de Bouaké. Ce projet vise à contribuer à l’autonomie paysane par la promotion des semences paysannes. Les temps forts de cette formation des producteurs semenciers prend en compte une conférence suivie d’échanges, sur les semences paysannes et à la formation des producteurs semenciers.
Cet atelier a vu la participation de plusieurs organisations agricoles et producteurs de Gbêkê et du Tchologo. Pour la directrice de Inades Formation, ce projet entend promouvoir trois filières « ce projet initié depuis quelques années, vise le développement des filières mil, sorgho et fonio qui sont des céréales endémiques aux régions africaines, et qui ont en elles, les capacités de résilience face aux changements climatiques. Ce sont aussi des alternatives prometteuses pour améliorer la qualité de l’alimentation et partant, favoriser l’amélioration des conditions de vie des producteurs de ces cultures », a-t-elle expliqué. Elle a également ajouté qu’il s’agit d’échanger avec les acteurs sur la question des semences paysannes, du droit des producteurs sur les semences paysannes au regard des différentes menaces qui pointent à l’horizon sur ces semences. Notamment la question des OGM dans l’agriculture.
L’Inades encourage donc la pratique des semences paysannes (mil, sorgho fonio) qui s’adaptent à notre environnement et qui, si elles bénéficient de l’agro-écolgie, donne de bons rendements et de bonne qualité. A la fin, il s’agit de rechercher pour la population, une alimentation saine à travers les semences paysannes.
Assamoi Yvette, directrice régionale de l’agriculture et du développement rural de Gbêkê, a invité le pouvoir public à prendre en compte les semences paysannes au niveau des textes. « Sans semence, il n’y a pas d’agriculture, pas de production agricole, pas de nourriture et donc pas de vie. En Côte d’Ivoire, il existe une politique nationale sur la filière semence avec des textes qui militent pour des semences certifiées, donc de qualité. Mais ces textes ne prennent pas pour le moment en compte les semences paysannes. Il s’agit de mener un plaidoyer pour leur prise en compte. Ce qui serait une très bonne chose », a-t-elle plaidé.
Trois séquences vont meubler l’activité. A savoir le lancement de la phase 2023-2025 du projet, une conférence débat sur le thème » semences paysannes et droit à l’alimentation » et l’atelier de formation proprement dit.
Douwlè Kwame,
Correspondant régional