La ville d’Alexandrie est la deuxième ville d’Egypte, la plus peuplée après le Caire. Entourée par la Méditerranée, la ville d’Alexandrie est l’endroit des vacances des égyptiens. En week-end dans l’ancienne capitale égyptienne, des jeunes journalistes africains ont visité cette ville aux allures historiques.
Il fait 31 degrés Celsius quand nous mettons les pieds dans la forteresse Qaitbey ce vendredi 22 septembre 2023. C’est le lieu où était construit l’ancien phare ; considéré dans l’Antiquité comme la septième des Sept Merveilles du monde. Il a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du iiie siècle av. J.-C. au xive siècle après J.C).
En ce début d’automne, avec cette chaleur moyenne, la température est changeante selon notre guide Ranine Abdelhime, « ça peut même aller à -4° quand il y a le froid », nous dit-elle.
Cet endroit, qui accueille au minimum 5000 personnes chaque jour est un lieu touristique qui génère de l’argent à l’Etat égyptien. Avec 100 Livres Egyptiens (2.000 Fcfa), nous sommes à l’intérieur de cette bâtisse fondée au bord de la Mediterannée.
Pour la petite histoire, durant le règne de Ptolemée 2, un architecte grec a décidé de construire l’ancien phare. Qui était composé de 4 niveaux. Le dernier niveau renfermait une statue du dieu posseidon ( le Dieu des océans chez les grecs et un objet mystérieux que les historiens traitaient de gros miroir qui ressemblait à une loupe. Et ce miroir reflétait les rayons du soleil vers de très grandes distances. Lesquels rayons qui aidaient aussi les alexandrins à voir les navires qui viennent à une grande distance dans ce miroir.
Durant le 8ème siècle après Jésus Christ, un gouverneur égyptien a décidé de détruire le phare pour, selon les histoires, chercher des trésors cachés sous le phare. Alors, les populations en colère, ont décidé d’arrêter le gouverneur. Malheureusement, une grande partie avait déjà été détruite. Un tremblement de terre plus puissant, a achevé la destruction.
Ainsi, la construction de cette forteresse débute en 1477 après Jésus Christ (an 882 du calendrier hégirien), sous l’impulsion du sultan Al-Ashraf Sayf al-Dîn Qa’it Bay, pour s’achever deux ans plus tard. Avec son style médiéval, elle a été construite pour faire face « à plusieurs menaces des pirates espagnoles et Ottoman ». Protéger les barrières nord d’Alexandrie et de l’Egypte contre les attaques était l’objectif premier de cet édifice.
« La forteresse comporte deux enceintes la première n’est pas visible d’ici mais d’en haut. La deuxième renferme les portes qui servaient d’accès des chambres des soldats parce que les soldats vivaient dans la forteresse pour assurer la protection. La troisième composante de la forteresse est la citadelle construite suivant le style médiéval comme les citadelles européenne. Elle a 4 tours dont une cachée à l’intérieur. Elle renfermait un arc et deux médaillons qui représentent les sceaux des rois et chaque roi possédait son nom et même son symbole (lion livre) », explique la guide.
Par ailleurs, les clôtures extérieures du lieu ont été construites à l’époque de Qaitbay et entourent la citadelle des quatre côtés pour la protéger et soutenir la tour. Elles demeurent aujourd’hui la partie la plus ancienne de la citadelle qui n’a jamais été reconstruite jusqu’à présent.
Pour les clôtures intérieures, elles entourent la citadelle sur 3 côtés et sont considérées comme une défense de deuxième ligne. Elles ont été développées par Mohammed Ali. On y a ouvert 35 chambres qui servaient de caserne pour les soldats.
« C’était une première expérience pour moi d’être en contact avec cette ville historique créée par Alexandre le Grand, lequel j’entendais parler lors des cours d’histoire au collège. J’étais très émue du paysage avec une vue incroyable sur la mer méditerranée », s’est exprimé Marielle Bakatula, journaliste congolaise qui a pris part à cette visite. Elle témoigne une joie en découvrant cette forteresse, dont elle ignorait l’existence. « Ce voyage pour Alexandrie m’a permis de comprendre l’histoire antique de l’Egypte et qui sera inoubliable », dit-elle.
Pour Cheick Sarr, journaliste à l’agence de presse sénégalaise, « l’Egypte a bien respecté ses traditions, et l’histoire de la civilisation noire qui démontre que l’Afrique reste le berceau de l’humanité, cette citadelle montre que le développement du tourisme est toujours important pour le développement économique de nos états.
La ville d’Alexandrie regorge plusieurs sites historiques à découvrir, tels que le musée des bijoux, le musée national avec des pièces de l’antiquité, la bibliothèque nationale (qui enregistre plus d’un million de livres traduit en 80 langues), l’amphithéâtre romain, et le palais Montazah.
Sandra KOHET (Envoyée spéciale)