Jusque-là demeurée en marge des violentes manifestations qui répondent à l’appel à la désobéissance civile, la ville de Yamoussoukro a été touchée par des heurts entre jeunes malinké et Baoulé, au quartier 220 logements.
Sur de courtes vidéos disponibles, on voit deux cargos de police reflués sous les huées d’une foule de jeunes, sans heurts bien avant une dispersion aux gaz lacrymogènes.
L’opposition ivoirienne, par la voix de Pascal Affi N’guessan, a appelé au boycott de l’élection présidentielle qui a lieu samedi 31 octobre.
Une source locale jointe par Laurore.net relativise l’ampleur des événements survenus « à 2h du matin entre jeunes malinké et jeunes baoulé » mais sans heurts.
« Depuis la provocation d’un jeune Baoulé lors du meeting de la place Jean Paul 2, avec des injures adressées au Président de la République et aux malinké, ce qui a énervé les jeunes de cette communauté, il y a eu comme un riz couché. Je pense que c’est la suite. Mais, plus de peur que de mal, les voies ont été dégagées et la circulation a repris » a expliqué cette source.
Les violences qui ont émaillé le déroulement de la campagne présidentielle ont fait plus de trente morts dont une dizaine à Dabou, ville située à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan.
L’élection présidentielle aura lieu ce samedi 31 octobre dans une atmosphère lourde mais pas sur l’ensemble du territoire national. Dans les régions de Bouaké, Man, Daloa, Odiénné, Korhogo, fiefs du parti au pouvoir.
La fin de la campagne s’est déroulée dans une ambiance festive.
ARS