Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, vient de prendre part à la 148ème Assemblée générale de l’Union interparlementaire, à Genève (Suisse). Il a profité de ce forum de dialogue, de coopération et d’action parlementaires pour faire un plaidoyer en faveur de la paix dans le monde.
« Diplomatie parlementaire : tisser des liens pour promouvoir la paix et la compréhension », tel était le thème de la 148ème Assemblée générale de l’Union interparlementaire qu’abritait Genève depuis samedi. Hier, dimanche 24 mars 2024, Adama Bictogo a eu plusieurs audiences avec ses homologues présidents d’institutions parlementaires. Lors des débats sur des points d’urgence, il s’est prononcé sur la paix dans le monde, réitérant son appel à un cessez-le-feu dans les conflits en Ukraine et en Palestine.
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, qui préside l’Union parlementaire des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), a prononcé un discours dans lequel il a présenté à ses pairs des recettes pour préserver la paix dans le monde. Selon lui, cette session de l’UIP est une opportunité de se positionner dans la prévention des conflits et de faire de la diplomatie parlementaire leur clef de voûte.
« À cet effet, nous, représentants du peuple, oints de la légitimité populaire, pouvons significativement contribuer par nos actions à prévenir les guerres et les crises, à favoriser un climat de paix à travers l’instauration de la culture de la tolérance politique et religieuse ainsi que la réduction de la pauvreté par la coopération économique et le partage d’expériences », a-t-il suggéré.
D’après Adama Bictogo, la prévention ou la résolution des conflits, la promotion de la justice sociale, le changement climatique, le terrorisme et les inégalités nécessitent une conjugaison des efforts à travers une coopération accrue entre les institutions parlementaires. « Cette coopération parlementaire multiforme peut être bilatérale ou multilatérale comme c’est le cas de notre Union commune. (…). Je crois fermement que la diplomatie parlementaire doit être une force motrice pour l’établissement d’un ordre de paix et de compréhension. »
« C’est fort de cette conviction que j’ai fait de la diplomatie parlementaire un axe majeur de ma politique pour rester dans la droite ligne du président Alassane Ouattara qui inspire nos initiatives dans ce sens. Au plan multilatéral, le Parlement ivoirien est membre de plusieurs Organisations Interparlementaires dont l’Union Interparlementaire », a-t-il notifié.
Adama Bictogo a également dressé le bilan de son action en lien avec la diplomatie parlementaire, depuis son accession au perchoir. Il a cité, pêle-mêle, l’organisation à Abidjan de plusieurs événements internationaux : la 14ème Conférence des Présidents d’Assemblées et de sections de la région Afrique de l’Assemblée Parlementaire Francophone (APF), la 45ème Conférence de l’Union des Parlements Africains (UPA) et la 18ème Conférence de l’Union des Parlements membres de l’Organisation de la Conférence des États Islamiques (UPCI). Sans oublier de mentionner que sous son impulsion, l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a obtenu la présidence de l’UPA et l’UPCI, après avoir assuré celle de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), de 2019 à 2022.
« Je crois en la force de la diplomatie parlementaire et reste plus que jamais convaincu que nos Assemblées parlementaires ont le pouvoir d’influencer positivement les relations internationales. (…). Il nous faut notamment mettre en place au sein de notre Union, un groupe de haut niveau composé de Présidents de Parlements qui aura pour mission de mener des actions diplomatiques dans les pays où la paix est menacée », a proposé Adama Bictogo. Il a clos son allocution en condamnant l’attentat à la bombe qui a tué plus de 130 personnes à Moscou vendredi.
En marge de la 148ème Assemblée générale de l’Union interparlementaire, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, s’est entretenu avec plusieurs personnalités dont la présidente de l’UIP, Tulia Ackson, le Secrétaire général de l’UIP, Martin Chungong, et le président du Sénat du Nigeria, Godswill Akpabio.
Sercom Assemblée Nationale