« Développement durable des industries extractives et énergétiques : quelles politiques et stratégies? », c’est le thème de cette première édition du Salon international des ressources extractives et énergétiques (SIREXE). Ce mercredi 27 novembre 2024, le Chef de l’Etat ivoirien a présidé la cérémonie d’ouverture avec une trentaine de délégation ministérielle.
Ce bienal a pour but de réunir pendant les 5 jours les grands acteurs nationaux, régionaux et internationaux autour des problématiques des secteurs des ressources extractives et énergétiques.
Objectifs du Salon
De manière spécifique, le SIREXE vise la présentation des défis et enjeux des secteurs Mines, Pétrole et Energie et la recherche de solutions durables ; le renforcement des partenariats sous-régionaux et internationaux en vue d’une mobilisation des financements ; la mise en valeur des potentialités de la Côte d’Ivoire ; la découverte par le grand public, du secteur extractif et énergétique ivoirien ; la promotion du contenu local et des métiers de toute la chaîne de valeur auprès des entrepreneurs et des jeunes.
« Le SIREXE met surtout l’accent sur la gouvernance publique des ressources extractives et le partage d’expériences entre les administrations publiques », a déclaré le ministre Mamadou Sangafowa soulignant que ce rendez-vous des acteurs des ressources extractives et énergétiques donne « l’occasion aux décideurs publics d’être au fait des dernières évolutions de la gouvernance mondiale des ressources extractives et de l’énergie afin de leur permettre, si nécessaire, de mieux orienter leurs politiques publiques ».
Pour le Vice-Président de Côte d’Ivoire Koné Meyliet Tiémoko, parlant au nom du chef de l’Etat, cette rencontre a un caractère important car cela est une occasion de promouvoir la pleine valorisation des potentialités minières, pétrolières et énergétiques, qui sont des réservoirs de croissance à peine explorés, et des piliers majeurs de développement.
Par ailleurs, il a indiqué que « les ressources extractives représentent indéniablement une richesse pour nos pays, mais leur exploitation soulève de nombreux défis qu’il nous faut prendre en charge. Ces défis sont étroitement liés à la préservation de l’environnement face aux impacts de l’extraction non contrôlée », rappelant qu’il « devient également urgent pour l’Afrique de répondre aux attentes croissantes en matière de transformation locale des ressources extractives et de développement des services connexes, afin de maximiser leur valeur ajoutée et créer des emplois ».
Investissement de 10 000 milliards en 10 ans
Le Vice-président a profité de son micro pour faire le bilan des actions menées dans les trois secteurs que sont l’énergie, le pétrole et les mines.
A cet effet, en 2023, les actions d’efficacité énergétique ont permis de réduire de 75% nos émissions de gaz à effet de serre. Du coup, le gouvernement ivoirien vise « désormais un accès universel à l’électricité d’ici 2030, tout en réduisant de manière significative notre empreinte écologique »
Dans le domaine minier, en l’espace d’une décennie, la production d’or a été multipliée par 4, celle du manganèse par 30, et la Côte d’Ivoire est devenue productrice de nickel. Ajouté à cela, les efforts d’exploration s’étendent à de nouveaux minéraux stratégiques, tels que le cobalt, le lithium et la colombo-tantalite, essentiels à la fabrication de composants pour les technologies modernes.
Enfin, les récentes découvertes d’hydrocarbures de classe mondiale devraient multiplier par dix notre production pétrolière d’ici 2030.
« Ces résultats sont le fruit d’un effort collectif, associant l’administration publique et le secteur privé, qui a réalisé d’importants investissements, notamment pour l’exploration et l’exploitation des ressources extractives, avec plus de 10 000 milliards de FCFA investis en 10 ans », a-t-il souligné.
Il faut souligner que le SIREX adopte une approche nationale et internationale. Il mettra en avant le potentiel de la Côte d’Ivoire tout en favorisant le contenu local et les métiers de la chaîne de valeur. Il vise également à mieux faire connaître le secteur extractif et énergétique au grand public. Sur la scène internationale, il encouragera des partenariats et la mobilisation de financements pour le développement du secteur.
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Pour cette édition 2024, plus de 300 exposants et 20 000 visiteurs sont attendus. La Norvège, reconnue pour son expertise en hydrocarbures et sa maîtrise des émissions de gaz à effet de serre, est le pays invité d’honneur. La Côte d’Ivoire possède d’importantes ressources minières, pétrolières et énergétiques. Deux tiers du territoire sont couverts de formations géologiques riches en minéralisations.
Sandra KOHET