Le salon international des ressources extractives et énergétiques (Sirexe) s’est ouvert ce mercredi 27 novembre 2024 en présence d’un parterre de personnalités nationales et internationales, en l’occurrence, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, le Vice-Président nigerian Kashim Shettima Mustapha.
En marge de ce salon, un panel de haut niveau s’est tenu sous la supervision du Président du Conseil Economique, Environnemental et Culturel, le Docteur Aka Aouélé, dans l’après-midi.
Au cours de cette rencontre, il y a eu plusieurs sessions animées par des thèmes d’actualités sur l’industrie extractive et énergétique, notamment « Comment concilier la transition vers les énergies renouvelables avec le développement socio-économique de l’Afrique ? » abordé par Alex Benkenstein, directeur du climat et des ressources naturelles à la SAIIA, « les minéraux critiques pour la transition énergétique et numérique : enjeux géopolitiques, défis et opportunités pour un développement durable de l’Afrique », un sujet traité par William Davis, chercheur et consultant en développement économique et Christian-Géraud Neema, Consultant et analyste en gouvernances des ressources naturelles et relations Chine Afrique, rédacteur en chef d’un journal.
LIRE AUSSI: SIREXE 2024 : Ouverture du premier salon sur les industries extractives à Abidjan
La dernière session animée par Daniel Kaufmann, président émérite du NRGI sur la question de la « gouvernance de la transition énergétique et des minéraux critiques ». Ces experts cités plus haut ont échangé avec les participants sur la meilleure voie pour les pays africains de transiter vers des énergies renouvelables, et sur la gestion avantageuse pour l’Afrique de ses minéraux critiques dans un contexte de tensions géopolitiques.
Les pays d’Afrique possèdent un potentiel immense pour stimuler le développement industriel. Cependant exploiter pleinement cette opportunité est une approche réaliste car les gouvernements doivent équilibrer le développement des chaînes de valeur avec d’autres priorités comptes tenu de leur ressources financières limitées.
Les politiques industrielles menées par les pays riches tels que la Chine limitent souvent les opportunités de l’Afrique dans les chaînes de valeur. « Plutôt que de s’engager dans une course mondiale de subventions pour dominer la transformation énergétique les pays africains devraient plaider pour des stratégies multilatérales favorisant l’équité, les opportunités partagées et une efficacité accrue », a indiqué William Devis.
Pour Christian Neema, les pays africains doivent élaborer des documents stratégiques nationaux pour classifier leur minéraux critiques et définir les objectifs économiques et industrielles qu’ils souhaitent atteindre avec ces ressources.
Ces documents en question détermineront des cadres de coopération dans lesquels ces pays s’engageront avec leur partenaires extérieurs et enfin le renforcement de capacités du secteur minier pourrait offrir aux pays africains certains atouts exploités dans cette compétition géopolitique définitive. Des questions qui ont eu écho favorable auprès des participants, qui n’ont pas hésité à poser des questions pour mieux éclairer leur lanterne.
Le Sirexe est prévu prendre fin le 2 décembre 2024. Pour cette édition 2024, plus de 300 exposants et 20 000 visiteurs sont attendus. La Norvège, reconnue pour son expertise en hydrocarbures et sa maîtrise des émissions de gaz à effet de serre, est le pays invité d’honneur.
Sandra KOHET