La ville de M’battao, à une quarantaine de kilomètres de Bongouanou (région du Moronou, Centre-Est) connaît depuis 48h un regain de violence à la suite d’affrontements intercommunautaires qui ont causé trois morts et 26 blessés selon le bilan de la gendarmerie nationale dont le commandant supérieur, le Général Apalo Touré Alexandre, est sur les lieux en ce moment.
Ce soir, sur une place publique, on aperçoit des jeunes malinké et agni, à l’écoute du Commandant supérieur de la gendarmerie nationale, le Général Alapo Touré en train de leur prodiguer des conseils pour la cohésion sociale, l’abandon de la violence armée et surtout à réapprendre à vivre ensemble.
Sur les mobiles de ces affrontements, on n’en sait pas grand-chose pour l’heure, juste qu’elles s’inscrivent dans la même dynamique que celles survenues avant et pendant le scrutin présidentiel du samedi 31 octobre 2020.
Le Chef de l’Etat réélu, Alassane Ouattara s’est adressé lundi 9 novembre 2020, à la nation et tendu la main à Henri Konan Bédié, l’un des acteurs de premier plan du CNT, le conseil national pour la transition, dont le PDCI-RDA et EDS se sont dissociés.
Le porte-parole de cette structure rebelle aux institutions républicaines, Pascal Affi N’guessan, a été mis aux arrêts alors qu’il tentait de sortir d’Abidjan pour Bongouanou, région dont il est le président du conseil régional et député. 30 chefs d’accusation pèsent sur lui après sa présentation au Juge d’instruction du 9è cabinet du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau.
Yamoussoukro a vécu, un peu brièvement des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, occasionnant encore, des barrages de voies de circulation.
L’opposition ivoirienne a appelé à la désobéissance civile pour contester la candidature d’Alassane Ouattara, à un nouveau mandat, jugé illégal. En dépit des soubresauts, le candidat du RHDP a remporté l’élection présidentielle devant Kouadio Konan Bertin, candidat indépendant par 94% des suffrages exprimés.
A.R.S