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Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du Rhdp :

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KOBENAN Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, se prononce sur le scrutin présidentiel et l’échec de la tentative de coup d’Etat du FPI, du PDCI-RDA et de la plate-forme de l’opposition. 

«Le président Ouattara doit choisir les hommes pour l’aider dans son élan de développement »

L’élection présidentielle vient de se tenir avec la réélection du Président Alassane Ouattara à plus de 94%. Ce scrutin est remis en cause par l’opposition qui refuse d’accepter les résultats surtout avec la création du Conseil national de transition (CNT) qui a amené le gouvernement à réagir. Quel commentaire vous inspire toute cette actualité ?

Moi, j’étais sur le terrain. J’ai battu campagne normalement et mon candidat est passé dans l’Est de la Côte d’Ivoire, dans le Bounkani, tout comme dans le Gontougo avec un bon score. Dans le Gontougo, le taux de participation varie entre 56% et 77% et la plupart des électeurs ont voté pour le candidat Alassane Ouattara. Il en est de même pour le Bounkani. Donc, nous étions sur le terrain, nous avons vu ce qu’il s’est passé. Il est vrai qu’il y eu des personnes instrumentalisées, droguées qui ont voulu attenter à la vie des électeurs et même des représentants de bureau de vote ou des membres de la Commission électorale indépendante (CEI). Mais, cela ne peut pas entacher la régularité de l’élection du président de la République qui s’est bien passée.

Vous me parlez de l’opposition qui refuse de reconnaître le verdict du scrutin. On ne peut pas refuser de participer à des élections et être amener à dire qu’on refuse le résultat. Si l’opposition dont vous parlez avait effectivement pris part à l’élection, on peut comprendre qu’elle donne des avis. Mais, vous avez refusé d’y aller et vous êtes les premiers à dire que vous n’êtes pas d’accord pour les résultats qui en sont sortis. Ils sont même allés jusqu’à créer leur prétendu CNT qui, pour nous, est mort-né. Quels en sont les animateurs ? Où sont-ils ? Certains ont pris la fuite. Ils sont en train de chercher leurs repères dans les pays étrangers et d’autres partisans de ce prétendu CNT ont été mis aux arrêts. Cette organisation mise en place par l’opposition a été préméditée. Car, en avril déjà, l’opposition parlait de transition. On a ainsi compris pourquoi elle ne voulait pas aller aux élections. Les opposants ne voulaient pas attendre parler d’élection, ils voulaient créer la chienlit. Malheureusement, Dieu n’était pas de leur côté, de même que le peuple ivoirien.

Les voies du dialogue sont renouées depuis la rencontre entre le Président Alassane Ouattara et le président du PDCI Henri Konan Bédié. Quelle perspective cela ouvre pour le pays ?

Le dialogue a toujours été le credo de notre Chef. Il a toujours tendu la main à l’opposition. A plusieurs reprises, le gouvernement a tendu la main à l’opposition à travers d’abord notre regretté Premier ministre et poursuivit par l’actuel chef du gouvernement, Hamed Bakayoko. On a fait appel à l’opposition qui n’est jamais venue prendre part à ce dialogue. Le Président Alassane Ouattara, en homme de paix, a décidé de rencontrer son aîné Henri Konan Bédié. Et si vous vous souvenez bien, en tant que porte-parole, je l’avais toujours dit qu’après les élections, nous sommes convaincus que les deux leaders allaient se reparler. Cela s’est réalisé à nouveau. C’est ce que nous souhaitons. Il est vrai qu’à un moment donné, chacun avait pris position pour son camp. Aujourd’hui, nous avons fini avec les élections. Les Ivoiriens veulent la paix, nous voulons poursuivre le développement et cela ne peut se faire que dans la paix et non dans une atmosphère tendue. Nous voulons que les uns et les autres acceptent d’aller au dialogue. En tendant une la main à l’opposition pour définitivement aller à cette paix en Côte d’Ivoire, Ouattara veut tourner la page et nous engager dans la voie de la paix. Nous sommes les disciplines de Félix Houphouët-Boigny, mais nous n’allons pas écouter les cris de certaines personnes qui sont aux abois et qui veulent voir la Côte d’Ivoire se déchirer. Le président Henri Konan Bédié a compris la nécessité d’aller à ce dialogue. Le Président Ouattara, pour nous qui le côtoyons chaque jour, son souhait c’est que tous les leaders politiques se retrouvent pour parler le même langage. Nous sommes heureux et continuons de croire à cette paix.

Comment vous voyez ce dialogue ? Est-ce que vous voyez un gouvernement d’union national et la libération des prisonniers politiques ?

Là, je ne peux pas en parler, car c’est le Président Alassane Ouattara qui a été élu par le peuple. Il doit rendre compte de sa gestion au peuple. D’ailleurs, après neuf ans de gestion, le peuple vient de lui rendre un vibrant hommage à travers les actes qu’il a posés grâce à son programme de développement intégré. Je crois que le Président doit choisir des hommes qui peuvent l’aider dans cet élan. Si on a une opposition engagée dans la voie de l’aider à aller de l’avant, je ne trouve aucun inconvénient. Si c’est pour venir créer des problèmes à un gouvernement en venant jeter des peaux de banane, je crois que le Président Ouattara a le dernier mot. Mais, comme nous le savons, c’est quelqu’un qui est très lucide. Il sait ce qu’il fait et, le moment venu, il prendra la décision idoine. Nous faisons confiance à notre Chef et nous savons aujourd’hui que son souhait est qu’on tourne définitivement la page à ce qui vient de se passer et qui n’honore pas notre pays.
Le Président Félix Houphouët-Boigny a toujours dit que quelles que soient les crises, on va toujours terminer par le dialogue. Nous avons connu des morts, des blessés, des biens détruits et voilà que les leaders politiques se retrouvent pour parler. On aurait dû commencer par cela. C’est pourquoi le gouvernement a toujours tendu la main à l’opposition. Maintenant que c’est fait, nous sommes obligés d’en tenir compte et de réagir en conséquence. Le message fort est à l’endroit de la jeunesse. Car c’est pour elle que le Président Alassane Ouattara a décidé de faire ce sacrifice.

En retour, celle-ci doit être consciente et s’engager dans la voie du développement. Il ne sert à rien d’instrumentaliser, de dresser des barricades sur la voie publique pour empêcher les autres de vaquer à leurs occupations. Ils doivent prendre l’engagement d’aller à la paix tel que préconisez par le président de la République. Aujourd’hui, nous devons créer les richesses à travers les actes posés par le gouvernement. Si ces richesses sont créées, les jeunes doivent êtres les potentiels bénéficiaires. Il faut dire à l’opposition de revenir à la raison et dans la République. Le temps des coups d’Etat est révolu. Aujourd’hui, c’est le temps du dialogue et de la démocratie. Et c’est pourquoi, je dis merci à notre jeune frère KKB qui a compris la nécessité de cette paix, de l’union des Ivoiriens et qui a accepté, contre vents et marrées, d’aller à ces élections et de reconnaître les résultats. Je souhaite que les autres suivent son exemple. Le président Bédié a décidé de s’engager dans la voie du dialogue, il faut qu’il continue d’y aller. Dans tous les partis politiques, il y a des va-t’en guerre. Même au RHDP, vous trouverez des gens qui n’approuvent pas la main tendue du Président Ouattara à l’opposition. Et vice-versa. Cela va aboutir à quoi ? Le peuple s’est exprimé le 31 octobre dernier. Le président Ouattara est à la tâche. J’ai foi à ce dialogue et j’exhorte tout le monde à y aller.

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NDLR: Le titre et le chapeau sont de la rédaction