Le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne continue d’être suivi par une frange de la population qui se reconnaît en elle. Mais, au bilan de cette journée, il est à relever que cette opposition qui a préféré la rue aux urnes, ne mobilise plus surtout après l’échec de la tentative de coup d’Etat. Les uns et les autres semblent comprendre qu’il est indéniable d’aller à la paix en mettant fin à tous ce spectacle désolant.
Pour masquer leur perte de vitesse, des cyberactivistes proches de cette opposition, ne manquent pas d’ingéniosité. Ils attribuent des manifestations à des localités. Le cas flagrant et pitoyable est celui de Bangolo, lundi 16 novembre. Sur la page de FPI-TV, l’opposition tente vainement de mobiliser par une fausse manifestation. Toute chose qui traduit la volonté de ce parti de brûler cette localité devenue leur zone d’expérimentation de bêtise après que Duékoué ait tourné le dos à leur plan de destruction massive.
Comme la plupart des ivoiriens, chaque matin nous faisons le tour de la toile pour nous enquérir de la situation sécuritaire du pays en cette période trouble. Les pages Facebook FPI-TV et PDCI 24 retiennent l’attention.
<<Peuple de Côte-d’Ivoire réveillez-vous ! Bangolo : les jeunes disent « NON » à la dictature de dramane OUATTARA>>, lit-on sur ces deux pages Facebook proches de l’opposition.
Pour avoir le cœur net, malgré des commentaires qui démentaient cette pseudo manifestation de l’opposition, nous appelons une consœur en poste à Bangolo. C’est avec surprise qu’elle dit être appelée de partout pour cette histoire. <<Je suis à la gare. Il n’y a rien à Bangolo. Tout est calme. Les gens vaquent à leurs occupations. Que les diffuseurs de fausses informations arrêtent un peu de nous fatiguer. Ce qui se raconte sur les réseaux sociaux n’est qu’une invention des gens en perte de vitesse>>, constate-t-elle.
Dans la région de Gbêkê, à l’entrée de la ville de Diabo, un apatam de fortune qui sert d’abri aux gendarmes qui viennent de la brigade Botro pour des contrôles de véhicules et un suivi sécuritaire de la ville, est incendié par des jeunes. Cet incident vite circonscrit par les forces de l’ordre est récupéré très tôt par ces pyromanes. Ils informent que la désobéissance civile est en marche à Diabo où la gendarmerie est partie en fumée. Avec cette méthode, l’opposition ivoirienne a créé des pages Facebook pour communiquer et divulguer de fausses informations pour mettre à mal la cohésion sociale dans le pays. Pour précision, Diabo n’a pas de brigade de gendarmerie. Ce sont cinq à six gendarmes de la brigade de Botro qui y viennent pour une semaine.
<<Je me demande bien si ces personnes qui sont derrière ces pages Facebook, qui font ces postes de haine et de division mesurent bien l’ampleur des dégâts qu’elles causent à la population déjà fatiguée des incessantes crises. Il faut que les autorités prennent leur responsabilité pour traquer tous ceux qui, dans cette période sensible publient ce genre d’information>>, propose Troh Justin habitant de Man.
Notons que la veille, ces mêmes pages Facebook avec d’autres comme GKS-TV, GOR TV, ou l’activiste La Guêpe avaient publié des informations invitant la population à prendre les rues lundi 16 novembre 2020. Au final, plus de peur que de mal, juste quelques idiots utiles de service, se sont illustrés.
Solange Oulaï