Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, Richard Adou a fait un communiqué dans lequel il révèle que « 98 personnes ont été interpellées et 44 téléphones portables saisis pour enquête » dans le présumé homicide du gendarme, Adjudant Sanogo Seydou, de la sécurité du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Sanogo Moussa.
« Les auditions de ces personnes permettront d’identifier les auteurs, les complices et les commanditaires de cette barbarie » a indiqué le communiqué dont laurore.net a pu se procurer copie.
Sur les faits qui se sont déroulés à l’appel de l’opposition ivoirienne dans le cadre de la désobéissance civile pour protester contre la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, Adou Richard fait savoir que, « Le samedi 31 octobre 2020, un convoi de trois véhicules à bord desquels se trouvaient trois chauffeurs et trois agents des forces de l’ordre affectés à la sécurité du Ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, avait été pris à partie dans le village de Zatta, sur l’axe Bouaflé-Yamoussoukro, aux environs de 16 heures. »
Ainsi, « Arrivés à un barrage tenu par des personnes agissant dans le cadre de la mise en œuvre du boycott actif, les agents du Ministère du Budget avaient essayé de négocier la levée des barricades afin de poursuivre leur voyage sur Abidjan. Ces individus, surexcités, avaient alors tenté d’incendier les véhicules avec leurs occupants à bord, après en avoir crevé les pneus. »
« En définitive, ces agents réussissaient à s’extirper de ce traquenard avant d’essuyer des tirs nourris qui avaient atteint l’un des leurs à la tête pendant que les autres s’échappaient en gagnant la brousse voisine » a-t-il rappelé.
Il ressort du communiqué du Procureur de la République du Tribunal de première instance du d’Abidjan-Plateau qu’ « Au triste bilan de cette agression terroriste, l’on note les trois véhicules du Ministère du Budget incendiés et un agent, l’Adjudant SANOGO Seydou, porté disparu. »
« Face à ces faits d’une particulière gravité, la Gendarmerie nationale a entrepris de retrouver l’agent disparu. C’est ainsi que les enquêtes menées ont abouti à l’indication d’une sépulture sommaire faite à quinze (15) mètres de la route principale entre les villages d’Abouakouassikro et de Bonzi, à quelques encablures du lieu de l’attaque. Cette sépulture serait celle de l’Adjudant SANOGO Seydou » fait savoir Adou Richard.
Il indique que « La sépulture ouverte en présence du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bouaké agissant sur délégation du Procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, permettait de constater la présence d’un corps humain calciné, à la boite crânienne éclatée, sommairement enseveli dans un linceul blanc. »
Le corps de l’adjudant de gendarmerie, Sanogo Seydou, élément de sécurité du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo a été retrouvé à abouakouassikro (Centre-Sud, Yamoussoukro) plusieurs jours après sa disparition, a appris Laurore.net en milieu de journée, samedi 21 novembre 2020.
La gendarmerie nationale avait alors lancé un avis de recherche contre le sieur Balé Antoine, président des jeunes du village Bonzi (Centre), présumé « principal suspect dans l’affaire. »
« La Gendarmerie Nationale lance un avis de recherche à l’encontre du sieur BALE ANTOINE, président des jeunes de Bonzi, village situé sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé. (…) l’individu suscité est activement recherché dans le cadre de l’enquête relative à la disparition de l’Adjudant SANOGO Seydou », informait le communiqué de la gendarmerie.
Mohamed CAMARA