Acte terroriste ou exécution du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne ? Personne ne peut répondre avec exactitude à cette question en attendant les conclusions de l’enquête diligentée par les autorités policières. Entre-temps, l’une des victimes de la barbarie de la soirée du 30 novembre 2020, à Yopougon raconte son calvaire à laurore.net.
<<Hier aux environs de 21 heures, non loin de l’église Sainte Rita où des travaux d’aménagement d’un canal sont en cours, il y a un ralentissement. Nous étions donc dans cet embouteillage quand des individus au nombre de huit, je pense bien, sont arrivés, armés de machettes. Aussitôt, ils ont fait sortir des armes et ils ont commencé à tirer en l’air>>, raconte, la victime jointe par Laurore.net mardi 1er décembre 2020.
La panique s’empare de tous. <<Sur le coup, nous étions tous paniqués. Ces individus, dans leur élan ont versé l’essence qu’ils avaient dans des bouteilles, dans les véhicules sans remords et ont mis le feu. Moi-même, ma voiture de marque BMW n’a pas échappé. C’est avec beaucoup de baraka que je suis sorti de la voiture de même que les passagers d’un minicar appelé “gbaka” dans lequel, ils ont versé de l’essence>>, rapporte-t-elle.
Au total ce sont cinq véhicules qui vont partir en feu sous les yeux impuissants des victimes et de certains riverains. Poursuivant, notre interlocuteur se dit préoccuper par la tournure que prennent les évènements en Côte d’Ivoire.
<<Quand ils sont arrivés, ils n’ont rien dit. Ils ont commencé à exécuter leur sale besogne. Ils ont mis le feu aux véhicules, un à un. Vraiment, c’était inhumain. Avant les élections présidentielles, un gbaka avait été brûlé dans le même endroit. Les policiers de la BAE , avait longtemps mis un poste pour dissuader toutes récidives mais hélas, les choses ont repris quand ils ont juste donné dos pensant que tout était rentré dans l’ordre. Ça devient inquiétant tout cela>>, fait-il savoir. Pour certains observateurs, la piste des terroristes doit être explorée, car ces actes posés ces derniers temps en disent long.
Solange Oulaï
