Alassane Ouattara pour la troisième fois de sa vie a prêté serment pour cinq années à venir qu’il promet plus “radieuses” et “beaucoup plus solidaires” pour les ivoiriens.
C’est devant un aéropage d’invités composés d’une douzaine de chefs d’Etat africains en exercice, d’anciens présidents, du représentant du président français et d’un parterre de diplomates qu’Alassane Ouattara, réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays le 31 Octobre 2020, s’est prêté au jeu devant les membres du Conseil constitutionnel avec à sa tête, Koné Mamadou, président.
Le président ivoirien qui avait à ses côtés son épouse, les membres de sa famille et du gouvernement s’est félicité du vote de ses compatriotes, le 31 Octobre 2020, en dépit, a-t-il dit, des menaces.
“Les ivoiriens ont fait le choix de la démocratie, de la stabilité et de la paix. Les Ivoiriens ont fait le choix que les urnes doivent demeurer l’ultime recours”, s’est félicité Alassane Ouattara.
À en croire le chef de l’État, la CEI, organe en charge des élections, s’est montrée à la ” hauteur en conduisant ces élections à bonne fin et bonne date”.
Le moment était solennel pour Alassane Ouattara d’avoir “une pensée pour celui qu’il aurait souhaité “voir à sa place“. C’est à dire le défunt Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné pour compétir pour le RHDP à cette élection présidentielle. Des mots, Alassane Ouattara en a eu également pour le chef d’orchestre des élections, l’ex ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Sidiki Diakité qui a rendu l’âme pendant la campagne électorale. Des personnes qui, selon Alassane Ouattara, ont œuvré jusqu’à leur dernier souffle au succès de ces élections.
Se posant en garant de la Constitution, Alassane Ouattara a fait remarquer que point de “démocratie” en dehors du respect de celle-ci.” Le respect de la démocratie constitue le seul garant de la démocratie“, a-t-il soutenu.
Une fois de plus, il a condamné les actes de violences électorales, promettant de ne pas les laisser “impunis“.” C’est une exigence du respect des droits de l’homme“, a affirmé le président ivoirien.
Alassane Ouattara promet de recoudre le tissu de l’unité nationale mis à rude épreuve à l’issue de ce scrutin en renouant avec les valeurs d'”hospitalité, d’union et de discipline”.
Pour ce nouveau mandat, Alassane Ouattara a indiqué que l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes seront sa priorité. Toujours en matière d’éducation, il s’est prononcé pour la gratuité de l’école. Il a annoncé à cet effet la prise en charge des frais Coges par le gouvernement et les collectivités locales à partir de l’année prochaine.
Le chef de l’État entend en outre donner un coup d’accélérateur à la réconciliation nationale en créant un ministère dédié. Et aussi renforcer son combat contre la pauvreté et la corruption qui, à l’en croire, sape les fondements du développement et de la démocratie.
Le président du Conseil constitutionnel, Koné Mamadou, à l’occasion, est revenu sur la “guerre des interprétations” de la Constitution qui a prévalu au choix des candidats à la présidentielle et qui a fait “couler beaucoup de sang”. Il a rappelé à ceux qui continuent de vouer aux gémonies son institution que “ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours“.” Il peut y avoir plusieurs interprétations mais lorsque le Conseil constitutionnel rend une décision, c’est elle qui s’impose”, a affirmé Koné Mamadou pour qui “l’acceptation même à contre cœur des décisions” rendues par son organe est une “obligation“.
La ministre de la Salubrité, Anne Désiré Ouloto, à l’issue de cette audience publique, a exprimé sa joie pour le pays d’avoir à sa tête “un homme averti, un homme de grande compétence qui a su se tisser des relations stratégiques à travers le monde.” Tout ça est rassurant pour notre pays. C’est une chance pour la Côte d’Ivoire que d’avoir un homme d’État de cette carrure. Je salue les orientations de son discours. C’est révélateur de son ambition de faire de la Côte un Etat moderne, un pays fort. Je salue sa décision de faire l’école obligatoire gratuite par la suppression des frais Coges. C’est une décision qui était fortement attendu par nos populations“, a-t-elle salué.
Pour le ministre de la Communication et des médias, Sidi Tiemoko Touré, le peuple ivoirien a montré sa maturité qui est aujourd’hui l’aboutissement de cette cérémonie de prestation du président de la République.” Le président a pris des engagements forts. Le peuple sera très fier”, promet Sidi Tiemoko Touré.
I.T
