Depuis près de cinq ans, à quelques jours des congés de fin d’année, les perturbations à l’école sont la nouvelle matière de certains élèves. A la clé, des violences. Chaque année, depuis 2015, à la même période, l’inquiétude gagne les Ivoiriens.
L’année dernière à la même période, ces violences avaient fait 3 morts. Pour ce mois de décembre, élèves, enseignants et parents d’élèves tirent d’ores et déjà la sonnette d’alarme, mais, se rejettent les responsabilités.
Pour les enseignants, si l’on veut régler le problème, il suffit de regarder du côté des élèves. << Ce sont les élèves qui sont toujours à l’origine des violences scolaires. Et c’est à ce niveau qu’il faut régler le problème >>, assure Jean Kouadio, parent d’élève à Broukro. Pointé du doigt, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) réfute les faits et charge.
« La FESCI est toujours accusée dans ce genre de faits. Mais, nous sommes contre toute forme de violence. Nous pensons au contraire qu’il faut une table ronde entre les acteurs pour éradiquer le phénomène », recommande le Secrétaire général à la communication de la FESCI, Landry Guero, joint par téléphone par laurore.net.
S’agissant des conflits entre enseignants et élèves, il pense que c’est aux premiers de mettre de l’eau dans leur vin. Une position partagée par le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI). « L’école ivoirienne n’a pas besoin de ça, nous devons dialoguer pour en finir avec ce problème de violences en milieu scolaire », déclare le Secrétaire général de l’organisation, Karamoko Traoré dit TK.
Pour l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (UNAPEECI), il faut que les autorités ouvrent le débat à tous les élèves. « Il faut un cadre d’échanges entre nous pour juguler le problème. La FESCI et le ministère de l’Éducation nationale doivent pour cela s’asseoir pour en parler, pour éradiquer ce problème dans nos écoles », préconise Edouard Aka, joint au téléphone.
Un débat qui est loin de connaître son dénouement. Déjà, en ce début de décembre, le ton est donné dans certains établissements. Des élèves ont déjà lancé des opérations afin de perturber les cours, tout en réclamant des congés avant l’heure. Une difficile équation pour le système scolaire, frappé doublement par la Covid-19.
Oscar de Ouellé,
Correspondant régional.