La sous-préfecture de Guézon dans le département de Duékoué est sous tension depuis dimanche 27 décembre 2020. Des planteurs qui sont aussi des chasseurs traditionnels communément appelés “dozos” et des jeunes, se guettent. Pour une histoire banale de chapeau.
Selon nos sources, un “dozo” avait perdu son chapeau. Dans les investigations, il apprend que son chapeau se trouverait avec un jeune. Il s’habille dans son costume traditionnel et se rend chez le jeune en question. Toujours, selon les informations reçues par laurore.net, le jeune en voyant le “dozo” avec tout son attribut, à savoir la tenue en toile de coton non lavée depuis de très longue date, avec des gris-gris et un couteau, s’est sent en danger. Une altercation débute entre les deux et débouche sur des coups de poing. Le jeune se saisit d’un gourdin avec lequel, il assomme violemment le chasseur traditionnel qui s’écroule.
Quelque temps après, le malheureux “dozo” dont les “gris-gris” ne l’ont pas protégé du coup de bois, est transporté à l’hôpital le plus proche. Comme une traînée de poudre, la nouvelle de sa prétendue mort s’empare de toute la contrée. Sa communauté tente de réagir, mais les autorités informées, envoient la gendarmerie qui calme les ardeurs. Pendant qu’on pensait que le calme était complètement revenu, dans la nuit du dimanche vers 22 heures, les hostilités reprennent. Quelques biens sont saccagés mais les forces l’ordre usent de toutes les stratégies possibles pour encore ramener le calme.
La tension reste palpable. Il est demandé de renforcer l’effectif des forces de l’ordre pour ne pas être débordées à tout moment.
Nous y reviendrons.
Solange Oulaï