Après presque deux mois de détention pour “atteinte à l’autorité de l’État” dans le cadre des violences électorales, le président du FPI légal, Pascal Affi N’Guessan a été libéré, mercredi 30 décembre 2020 mais reste sous contrôle judiciaire. Lundi 1er janvier 2021, il était sur les antennes de RFI Afrique où il est revenu sur ses conditions d’arrestation et de détention.
Selon Affi N’Guessan son arrestation s’est faite dans des conditions “très difficiles” et “rocambolesques“.” On est passé tout près de la mort”, a-t-il affirmé.
“Ensuite la détention à la DST, 60h sans voir le jour. C’était pas facile”, a-t-il poursuivi avec ses conditions de détention.
De la DST, Affi N’Guessan est passé à l’école de gendarmerie où il dit avoir été mieux traité.” Je dois reconnaître que là bas les autorités de l’école tout comme les gendarmes qui étaient commis à ma surveillance ont été corrects. Je n’ai pas eu à subir de torture ni quelque maltraitance que ce soit”, a-t-il déclaré.
Aussi, Pascal Affi N’Guessan juge-t-il sa libération de “politique“. Car, précise-il, nous sommes dans “un procès politique, une détention politique“. “C’est toujours le politique qui a le dernier mot. Il faut situer cette libération dans le cadre du dialogue politique pour essayer d’apaiser l’environnement sociopolitique, normaliser la vie politique et relancer le processus démocratique“, a-t-il indiqué.
Il a réitéré ses remerciements au président de la plateforme des partis politiques d’opposition, Henri Konan Bédié et les autres leaders de l’opposition qui, dit-il, sont “restés fermes sur cette nécessité de libérer les prisonniers politiques”.
Parlant justement du dialogue politique, il affirme qu’il pourra aboutir à des résultats concrets que lorsque toutes les questions qui divisent la classe politique pourront être abordées avec “franchise” et sans sujets “tabous“.
Enfin Affi N’Guessan voit la participation du FPI Gbagbo ou rien aux futures législatives comme une opportunité de réunification des deux FPI. “Logiquement nous devrions tous en tirer les conséquences. Si ce sont les élections qui nous ont divisé, maintenant que nous sommes d’accord sur les élections nous devions être ensemble, dans le cadre d’un FPI unifié. C’est l’équation que nous avons à régler. Pour, il serait dommageable que nous allions à ces élections en rangs dispersés avec le risque de perdre des circonscriptions électorales”, explique-t-il.