« Renforcement des capacités sur le fonctionnement, les attributions et les modes de saisine du Conseil constitutionnel en matière de contentieux électoral » est le thème de la formation dispensée par l’OIDH en vue de favoriser des élections législatives apaisées.
A l’approche des élections législatives en Côte d’Ivoire, l’observatoire ivoirien des droits de l’homme a mis en place un projet de promotion des élections législatives transparentes, pacifiques et inclusives en Côte d’Ivoire.
Le 6 mars 2021, les ivoiriens iront encore dans les urnes pour élire leurs députés. Dans cette optique, l’observatoire ivoirien des droits de l’hommes a organisé le jeudi 7 janvier 2021, une journée de “renforcement des capacités sur le fonctionnement, les attributions et les modes de saisine du conseil constitutionnel en matière de contentieux électoral.“
A cette occasion, Geoffroy-Julien Kouao, enseignant-chercheur en Droit public, invité par l’OIDH, a fait des propositions dans le but d’éviter des élections émaillées de violences.
Pour cet enseignant-chercheur, essayiste et politologue, les législatives doivent contribuer à la cohésion sociale, après le rendez-vous manqué de la présidentielle. Selon lui, la prévention des élections doit se faire à trois niveaux. Avant, pendant et après les élections.
Avant les élections législatives, l’enseignant-chercheur en droit privé a estimé que le retour des exilés politiques contribuerait à apaiser les tensions. « La non-participation de certains députés, tels que Alain Lobognon, Maurice Kakou Guikahué, pourrait être source de frustration. Heureusement, les rencontres annoncées devraient pouvoir régler d’autres situation », a-t-il indiqué saluant la mise en liberté du président du Front Populaire ivoirien Pascal Affi N’guessan.
“Le jour du vote, l’on doit relever les défis opérationnels, veiller à ce que les agents de la CEI soient présents, éviter les interventions extérieures (intervention illégales des autorités administratives, députés, maires, préfets qui n’ont rien à voir avec le système électoral » a-t-il fait savoir.
Le jour du vote, l’on doit relever les défis opérationnels. “Veiller à ce que les agents de la CEI soient présents, éviter les interventions extérieures, intervention illégales des autorités administratives, députés, maires, préfets qui n’ont rien à voir avec le système électoral, il faut que les autorités étatiques soient fermes sur cette question » a précisé Geoffroy-Julien Kouao.
Pour le conférencier, la CEI et le Conseil constitutionnel doivent être « dissous » et « il faut confier entièrement la CEI dans les mains de la société civile. Il faut une nouvelle CEI totalement indépendante pour les élections législatives », a-t-il indiqué.
Le scrutin est prévu pour le 6 mars 2021, et les dépôts des candidatures ont débuté depuis le 4 janvier 2021.
RKS