Cap sur la transformation. Le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) a lancé, ce jeudi 25 février 2021, les travaux d’aménagement de la première zone agro-industrielle (ZAI) dédiée à la transformation de l’anacarde à Bondoukou. Les travaux d’un coût de 9,07 milliards de FCFA vont durer 12 mois.
La ZAI de Bondoukou située sur un espace de 26 ha comprendra: 4 lots industriels destinés aux unités de transformation de cajou, des entrepôts de stockage et une aire de séchage, un centre de valorisation des coques de cajou, une station de pesage des camions, une station d’épuration des eaux usées, un espace de vie comprenant le bureau de la ZAI, le service médical, de sécurité, les banques, les restaurants, des aires de stationnement de camions.
“La région du Gontougo a une place stratégique dans le développement de la filière anacarde“, a justifié le DG du CCA, Dr Adama Coulibaly. En effet, la production d’anacarde 2020 pour la région est estimée à 44 000 T.
La ZAI de Bondoukou pourrait être fonctionnelle dès la fin des travaux, si on en croit le DG qui a indiqué que “des industriels ont commencé à se manifester” pour s’y installer.
La ZAI de Bondoukou dont les travaux viennent d’être lancés devrait générer au moins 4000 emplois directs dont 60% destinés aux femmes, a indiqué le DG.
Par ailleurs, il a signalé que dans le cadre du Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde (PPCA) financé par le groupe de la Banque Mondiale, le CCC prévoit l’aménagement de quatre (04) zones agro-industrielles dédiées à la transformation de l’anacarde dans les villes de Korhogo, Bouaké, Séguéla et Bondoukou. “C’est un appui important à la transformation industrielle de l’anacarde et à l’investissement privé dans les infrastructures de transformation“, a-t-il souligné.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a lui précisé que la Côte d’Ivoire, à travers la création de ces ZAI veut se donner les moyens de transformer sur place l’anacarde au regard du tonnage important de plus d’un million de tonne que le pays entend franchir à l’horizon 2025.”Il nous faudra réussir à transformer au moins la moitié de notre production pour assurer l’équilibre du marché et des revenus décents aux producteurs“, a-t-il assuré.
Pour Kobenan Kouassi Adjoumani c’est donc un jour “nouveau” qui se lève sur la région du Gontougo. Toutefois, il a demandé à toutes les composantes de la région de s’impliquer dans la lutte contre la fuite des produits vers le Ghana voisin afin de rassurer les investisseurs en disposant de productions consistantes pour faire tourner les usines.
Le président du Conseil régional, Kossonou Kouassi Ignace a salué le projet qui va “faciliter l’insertion socioprofessionnelle des jeunes“. La production de l’anacarde du pays a atteint en 2020, 800 000 T de noix brutes de cajou, plaçant la Côte d’Ivoire en tête des pays producteurs et exportateurs. La Côte d’Ivoire a décidé de mettre, à présent, le cap sur la transformation.
I.T
