Arrivés en compagnie de leurs camarades pour attaquer la position des éléments en poste à la frontière ivoiro-burkinabè de Kafolo, dans le département de Kong, le 29 mars 2021, des assaillants ont fait les frais de la riposte des hommes du Général Lassina Doumbia et du Général Apalo Alexandre Touré.
Au bilan officiel, il a été évoqué deux morts.
Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, la première attaque contre l’armée ivoirienne à Kafolo, a coûté la vie à 14 soldats.
Il y a eu cette fois-ci des assaillants blessés. Laurore.net a pu apprendre de bonnes sources qu’ils ont été conduits pour des soins dans un centre hospitalier de la région Nord. Cette semaine, ils devraient être conduits à Abidjan pour interrogatoire.
On sait néanmoins que parmi ces blessés dont la vidéo avait circulé, se trouve au moins un ex-combattant démobilisé.
Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, avait mis en garde le projet d’attaque d’Al-Qaïda au Sahel contre la Côte d’Ivoire et le Bénin. « Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin”, avait révélé Bernard Emié.
La diplomatie française avait établi un bilan provisoire d’un “terroriste abattu, un autre grièvement blessé et fait prisonnier, deux postes radio saisis, deux AK 47 saisis, deux militaires ivoiriens tués” qui précisait toutefois que “ce bilan reste à préciser en particulier sur l’origine et le nombre des attaquants.”
“Cette attaque n’est pas la première dans ce secteur. Aussi convient-il de rappeler les consignes de prudence telles que déjà diffusées par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (…)” avant de réitérer que cette “zone (est) formellement déconseillée en rouge et déconseillée en orange (Kafolo se situe en zone rouge)” avait recommandé la diplomatie française aux français dans le pays.
L’interrogatoire de ces assaillants permettra de connaître les motivations de ces attaques non revendiquées quoique attribuées à Al-Qaïda au Maghreb islamique, et surtout les projets de ces terroristes. Généralement juste des exécutants, il n’en demeure qu’ils pourraient fournir des informations à même de prévenir des actions et ajuster des positions tant en Côte d’Ivoire que chez les voisins burkinabè et malien où ces bandits sèment la terreur.
ARS