Cyril Djéhi, vice président de l’alternative citoyenne ivoirienne créée par Pulcherie Gbalet et créateur du concept patriotique pro-Côte d’Ivoire a dit à sa sortie de prison « merci au président de la République de nous avoir libérés», lui Pulcherie Gbalet et d’autres prisonniers des événements de contestation d’octobre 2020, lors d’un interview avec Laurore.net mercredi 19 mai 2021.
Mais pour lui, dans sa marche vers la décrispation politique et la paix, le Président de la République « doit mieux faire. Parce que depuis 2011 il y a des prisonniers politiques encore en prison . Je demande au Président de tourner regard à ces autres enfants de la patrie, afin de construire la paix et la patrie de la vraie fraternité », a-t-il recommandé.
Pour celui qui se dit “capitaine” de la société civile ivoirienne, « ce qui peut sauver la Côte d’Ivoire aujourd’hui, c’est le patriotisme, l’amour de son pays, de sa patrie de la terre de ses ancêtres. Quelqu’un qui n’a pas l’amour de sa terre natale est beaucoup manipulable et on peut facilement l’utiliser pour mettre le feu au pays », assure-t-il.
« Aujourd’hui, il n’y a que des pro x, des pros y ou des pro z. Nous, pro Côte d’Ivoire, nous prônons la paix en faisant la promotion des valeurs. Car ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. En tant que société civile, nous sommes acteurs de la société. Notre rôle c’est d’aider le gouvernement à mieux gérer le pays et tant que nous n’avons pas gain de cause nous n’allons pas nous arrêter », a-t-il fait savoir.
Cyril Djéhi a été arrêté le 15 août 2020 avec Pulcherie Gbalet après une déclaration de « non au troisième mandat du président Alassane », une déclaration relayée par plusieurs partis politiques.
« Après le début des heurts, nous avons vu débarquer une vingtaine d’individus lourdement armés qui ont cassé la porte de l’hôtel. Ils étaient tous cagoulés et nous ont demandés de ne pas bouger, sinon ils allaient ouvrir le feu. Ils nous ont encagoulés aussi et nous ont entassés dans leur véhicule. Nous avons refusé de parler en l’absence de nos avocats . C’est ainsi qu’ils nous ont emmenés à la préfecture de police où nous sommes rentrés dans le circuit normal et conduit à la Maca dans la soirée », a relaté Cyril Djéhi.