Là où ils devaient être des sources de bonheur et de mieux vivre, le gaz et le pont menacent le peuple de Jacqueville qui dans quelques années pourrait devenir un peuple “autochtone”, selon la définition des Nations unies. C’est l’alerte donnée par la société civile de Jacqueville, mercredi 9 juin 2021, lors d’une conférence de presse tenue à Dabou.
Dr Etté Jean, principal animateur de cette conférence a soutenu que le peuple de Jacqueville ne bénéficie pas des ressources générées par le gaz découvert aux larges du département.
L’autre récrimination porte sur les conséquences de l’accès facilité à Jacqueville qui, depuis la construction du pont, voit les terres des parents bradées au point où les réserves foncières sont en train d’êtres épuisées, selon lui. “Nous refusons la malédiction du pétrole. Nous refusons que nos terres soient bradées. Avant la construction du pont, personne ne s’intéressait à Jacqueville”, a-t-il fait savoir. Et d’ajouter :” Nous sommes un peuple menacé. Dans quelques années nous serons un peuple autochtone“, soutient Dr Etté.
Le Conseil Pétrole/Gaz censé faire profiter le département de la redistribution des retombées du gaz, est à l’entendre, un “outil de prédation”.” Il ne nous amène que des malheurs“, soutient-il.
À cet effet, la société civile n’a pas manqué d’opposer un refus à l’élection d’un candidat à la députation, ayant dirigé le conseil Pétrole/Gaz, contre qui pèseraient de lourds soupçons de corruption. “Nous sommes opposés à son élection parce que nous pensons qu’il veut profiter de ce mandat pour se soustraire à la justice“, explique Dr Etté.
En tout état de cause, il y a urgence à agir, selon Dr Etté, face au désastre qui guette toute une communauté.” Nous considérons que les droits des générations futures sont en train d’être violés”, alarme Dr Etté Jean. C’est pourquoi la société civile appelle la justice à s’intéresser de près à ces problèmes.
I.T
