Suivez nous sur:

Actualité

RHDP- Face à l’indiscipline des cadres, les militants veulent des sanctions

Publié

le

Les militants du RHDP de la région du Sud-Comoé exigent des sanctions contre les cadres indisciplinés de leur parti qui défient les choix de leur direction pour soit être candidats à des élections soit soutenir des candidats indépendants.

<<Le parti s’affaiblit de plus en plus à cause de l’indiscipline de certains cadres qui malgré le choix du parti décident de se présenter à une élection. Certains hauts cadres, toute honte bue, vont jusqu’à parrainer des candidatures des indépendants au détriment de celles du parti. Pourquoi font-ils ça et de façon impunie?>>, s’interroge Touré Yacouba, militant dans le Sud-Comoé.

Le RHDP, parti au pouvoir, entend fait sa mu pour affronter sereinement les échéances à venir. Pour y arriver, la direction exécutive a mandaté des cadres du parti aux fins de vérifier l’existence effective des structures de base, épines dorsales de tout parti sérieux et significatif. Ainsi des missions éclatées sont envoyées sur le terrain dans les 31 régions administratives et les districts autonomes. Point d’achoppement: l’indiscipline notoire de certains cadres pour lesquels des sanctions sont demandées.

Un autre de lui emboîter le pas. <<C’est simplement triste pour notre parti. Depuis les hauts cadres jusqu’au petit militant, nous sommes tous indisciplinés. Nous refusons très souvent ce que le parti recommande. Aujourd’hui, tous les problèmes que nous avons, sont causés par ça. Des clans qui se créent, des cadres qui donnent l’impression qu’ils s’aiment pourtant à dire vrai ils ne s’aiment pas du tout. La cohésion, l’entente et l’union  qui devaient nous guider ont fait place à l’ego, l’égocentrisme et les querelles sans fin. Il faut que le parti prenne ses responsabilités pour punir les indisciplinés>>, recommande-t-il.
Des militants, se disent fatigués et pris au piège. <<Nous sommes fatigués des querelles intestines. Nous sommes fatigués des gens qui se mettent au travers du succès du parti. Nous ne pouvons pas comprendre que ceux même qui travaillent contre le parti pendant les élections soient souvent privilégiés. Il est temps que l’ordre soit mis pour que le parti soit fort et incontournable depuis la base jusqu’à la tête>>, soutient Aka Modeste, un militant rencontré RHDP, rencontré à Aboisso.
Le parti n’est pas indifférent. Il veut s’organiser pour avoir une base solide pour affronter les échéances électorales futures avec beaucoup plus de sérénité. Dans le but d’être majoritaire partout. Des délégations sont envoyées dans toutes les régions. Dans le Sud-Comoé, la Secrétaire d’État Clarisse Slaha Kayo Mahi, membre du directoire est la chef de délégation dans le Sud-Comoé.
Ces récriminations sont révélées également lors d’une rencontre avec les responsables locaux du parti. Victime de cette pratique, Mahi Clarisse a tout de même apaisé les cœurs.
<<Il faut une réflexion profonde à la base comme à la direction. Il faut aborder avec sérénité, ce problème d’indiscipline au niveau de notre parti>>, a indiqué l’émissaire du parti dans le Sud-Comoé. Selon elle, la sanction est prévue dans les statuts et règlement intérieur du parti mais, l’application est un peu compliquée.
<< La composition du RHDP complique les choses. Nous sommes venus chacun avec son éducation politique, son idéologie, sa façon de se comporter dans son parti d’origine et nous nous sommes retrouvés au RHDP. La sanction est prévue mais c’est l’application de ces sanctions qui pose problème. Je ne dédouane pas la direction. Je me dis que si on sanctionne, les gens iront avec leurs militants>>, a-t-elle révélé.
Elle recommande la tolérance. << On ne peut pas jeter son couteau sous prétexte qu’il nous a blessés. Le parti agit comme un père de famille. Soyons indulgents les uns envers les autres. Comment faire pour endiguer ce phénomène d’indiscipline. Il faut y réfléchir pour ne pas fragiliser le parti. Il faut être tolérant et pardonner. Nous avons vu le président ADO et Gbagbo. Qu’il l’eût cru? Il faut avoir la force de pardonner>>, a conseillé la porte-parole adjointe du RHDP.
Solange Oulaï