Accusés d’être à la base des augmentations de prix sur le marché, les commerçants veulent montrer patte blanche et contribuer à l’apaisement du climat social quelque peu perturbé par la cherté de la vie constatée ces derniers temps. La Fédération nationale des acteurs de commerce de Côte d’Ivoire (Fenacci), qui est leur faîtière, vient de mettre, à cet effet sur pied, le 27 juillet 2021, une commission spécialisée chargée de cette question cruciale. Il s’agit de la commission nationale des acteurs du commerce de lutte contre la vie chère (CNACLVC), présentée officiellement à la presse, ce vendredi 30 juillet 2021, à la mairie d’Adjamé.
Présidée par Farikou Soumahoro lui-même, président de cette faîtière des commerçants, elle est composée de quatre (04) membres et de 15 commissaires issus de la Fenacci et de personnes ressources exerçant dans le secteur du commerce. Les commissaires nommés auront pour tâche, selon le président Farikou Soumahoro, d’établir un diagnostic précis des problèmes liés à leur secteur et élaborer un plan d’actions en vue de juguler les problèmes identifiés.
L’enjeu de la mise en place de la commission est double. Il est question d’une part d’accompagner l’Etat dans la recherche du bien être des populations et d’autre part de marquer désormais une présence constante et active dans tous les espaces marchands afin d’assurer la veille, et s’assurer des bonnes pratiques commerciales.
À l’entendre, l’objectif poursuivi sera la mobilisation énergique et permanente des acteurs du commerce sur le terrain pour des résultats pratiques et immédiats et de soutenir les huit (08) dernières mesures gouvernementales arrêtées par le conseil des ministres du mercredi 21 juillet 2021 et la vérification de leur mise en œuvre effective sur le terrain. Entre autres objectifs également, la commission entend faire des recommandations au gouvernement sur toutes les questions relatives à la flambée des prix sur le marché, dénoncer et combattre les faux frais et autres taxes injustifiées qui foisonnent dans le secteur du commerce.
Trois mois. C’est le délai que se donne la CNACLVC pour produire des résultats en faisant un diagnostic poussé des causes profondes (endogènes et exogènes) de la flambée des prix et en proposant des solutions durables pour palier la flambée incontrôlée des prix sur les marchés.
Face à la flambée des prix, une organisation citoyenne avait lancé un mot d’ordre de protestation marqué par une marche pacifique qui n’a pu avoir lieu. Souleymane Diarrassouba a eu un échange avec les initiateurs de cette marche et expliqué les raisons de cette augmentation non propre à la Côte d’Ivoire.
I.T
