A moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, le constat choc des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi 9 août, sonne comme un branle-bas de combat.
A moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, le constat choc des experts climat de l’ONU (Giec) publié lundi 9 août, sonne comme un branle-bas de combat.
Ce rapport d’évaluation scientifique, le premier complet depuis sept ans, « doit sonner le glas du charbon et des énergies fossiles, avant qu’ils ne détruisent la planète », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué, en plaidant pour qu’aucune centrale à charbon ne soit construite après 2021.
« Les pays devraient également mettre un terme aux nouvelles explorations et production d’énergies fossiles et déplacer les subventions aux énergies fossiles vers les renouvelables », a ajouté le secrétaire général des Nations unies, qui s’en prend encore plus frontalement qu’à l’habitude à ces industries.
Le rapport du Giec estime notamment que le seuil de +1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle sera atteint autour de 2030, dix ans plus tôt que dans les précédentes projections, menaçant l’humanité de nouveaux désastres « sans précédent ».
La planète va subir une augmentation des événements météo extrêmes comme les canicules ou les pluies diluviennes, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +1,5°C, a prévenu le rapport des experts climat de l’ONU.
C’est « une alerte rouge pour l’humanité », a commenté Antonio Guterres. « Les sonnettes d’alarme sont assourdissantes : les émissions de gaz à effet de serre créées par les énergies fossiles et la déforestation sont en train d’étouffer notre planète », a-t-il ajouté.
Il a également appelé les dirigeants du monde à s’assurer que la conférence climat COP26 de Glasgow (Ecosse) en novembre soit un « succès » pour conduire à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
« Si nous unissons nos forces maintenant, nous pouvons éviter la catastrophe climatique. Mais comme le rapport d’aujourd’hui le dit clairement, il n’y a pas le temps d’attendre et pas de place pour les excuses. »
RFI avec AFP