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Jacqueville: Le village Adoukro au cœur d’un litige foncier, élus et population s’opposent à un individu

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Situé à environ 400 m du pont de Jacqueville, Adoukro est au cœur d’un litige foncier entre un opérateur immobilier qui a pour projet futuriste de faire de ce village une “Ville nouvelle”. Projet qui ne rencontre pas l’adhésion des populations, car celles-ci estiment que ce dernier n’est pas propriétaire terrien mais plutôt veut les spolier de leurs terres.
Le maire de Jacqueville fait savoir qu’en tant que maire actuel, il ne s’oppose pas au développement de sa commune mais plutôt à la spoliation des terres des populations. ” Je ne m’oppose pas au développement de Jacqueville, mais il faut que la vérité soit rétablie, il faut qu’on sache qui est propriétaire de quoi à Adoukro, ce n’est pas un projet d’Etat mais celui d’un individu. D’où vient-il qu’un individu sorti du néant parce qu’il a épousé une fille de Jacqueville se croit propriétaire terrien” condamne-t-il.
C’est en présence des chefs de terres, de la notabilité des villages, des chefs de villages Akrou, Sassako, N’Djem,Adoukro, Adoumangan, Avagou, Adjacoutié, Ahua, Abreby et Jacqueville et du député de Jacqueville Léon Lobo que Joachim Beugré, premier magistrat de la commune de Jacqueville a animé une conférence de presse à Sassako, village de ladite commune.
Cette conférence avait selon lui  pour but de rétablir la vérité et faire la genèse de Adoukro.
Selon le maire Joachim Beugré, Adoukro est un campement qui appartient au village Sassako, c’est le débarcadère de ce village. Adoukro fait 709 hectares, les ressortissants de Sassako ont 574 hectares de plantations soit 81% du total des plantations. La part de la belle famille de Odah est 2,5 hectares.
Pour Joachim Beugré, c’est en 2006 que les choses commencent avec le nommé Édouard Odah. Ce dernier a épousé une femme de Jacqueville, héritière de 2,5 hectares de plantations. Voyant l’étendue de la plantation, Edouard Odah décide de s’emparer de toutes les terres du village. Pour ce faire, il érige ce campement en village bien que ne répondant pas aux règles qui font d’un campement un village. Après avoir érigé Adoukro en village en 2007, toujours selon le maire, Édouard Odah s’autoproclame chef de terre et président de comité de gestion de Adoukro,  et nomme aussitôt un chef de village en la personne de Norbert Étienne.
Joachim Beugré fait savoir qu’en 2008, Édouard Odah demande le lotissement du village Adoukro et le maire d’alors Avy Adroh donne son avis favorable en 2009. Une enquête de commodo et d’incommodo est ouverte et il en ressort de cette enquête 75 oppositions mieux 75 personnes se sont opposées au lotissement. Face à ces remous, le prédécesseur de Joachim Beugré suspend le lotissement. Malgré cette opposition, le lotissement d’Adoukro fini par être approuvé le 21 novembre 2014. “Pour un village de 709 hectares comment se fait il que le lotissement couvre 2440 hectares ?” s’interroge Joachim Beugré.  pour répondre, il atteste qu’une partie des villages de N’Djem, Avagou, Abreby et Sassako a été annexée.
À entendre David Akadjé Gnamien, président du collectif des chefs de terres, les populations demeurent hostiles et n’entendent pas lâcher du lest.
Michèle Koffi, correspondante