La tentative de grève des producteurs de la filière cacao n’a pas portée ses fruits mardi 12 octobre 2021, comme appris par laurore.net auprès de certains acteurs.
Les producteurs ou plutôt leurs leaders syndicaux, à l’unisson dénoncent le non reversement des fonds Covid-19 annoncés par le gouvernement pour soutenir les prix bord champ et les actions de développement de la filière. Le 1er octobre 2021, à l’ouverture de la campagne en cours dont le prix bord champ a été fixé au prix minimum de 825 F/Kg, selon les leaders syndicaux, le Directeur Général du Conseil café cacao, Yves Brahima Koné, leur aurait tenu des propos peu courtois, à la limite de l’injure, leur indiquant que l’argent revendiqué n’est pas en sa possession.
Le fonds Covid-19 annoncé est de 17 milliards FCFA. Aussi, réunis le jeudi 2 septembre 2021 à Daloa, les leaders syndicaux des producteurs de café cacao est dénoncé le fait que “les prix bord champ garantis ne sont malheureusement pas respectés aux planteurs comme le démontre la dernière campagne”.
Pour les producteurs, le seul coupable est le Directeur Général du CCC, Yves Brahima Koné dont l’arrivée, a permis à “l’injustice” de s’installer dans la filière selon eux.
Pour eux, il y a lieu de lever “le flou” qui entoure la gestion de ce fonds. C’est la raison du mot d’ordre de grève déposé dans les chefs-lieux de départements et de région des régions de production de café et de cacao pour l’entame d’une grève illimitée qui devait débuter mardi 12 octobre 2021.
Sur le terrain, selon les informations de Laurore.net, juste “quelques mouvements à Duékoué où des pisteurs ont empêché les agents du Conseil café cacao, de sortir de leur bureau”, dispersés plus tard par la police.
“A Danané, les gens tentaient de bloquer les camions de transport de cacao” avant de se résoudre à les laisser et à Divo, la police a pu contenir les manifestants.
Contacté par Laurore.net, Obed Blondé Doua, un des leaders syndicaux plaide pour le dialogue. S’il dit comprendre ses pairs, il réprouve les actes de violence d’autant plus que le dossier se traite à Abidjan, avec le gouvernement, et non les autres acteurs de la filière. Il invite donc les uns et les autres à la retenue et à privilégier le dialogue en faisant confiance au ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Adam’s Régis SOUAGA