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Cybercriminalité- La PLCC ferre un jeune cyber-délinquant de Yopougon cité dans un “homicide involontaire”

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La plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) de la Police ivoirienne a mis le grappin sur un individu qui menaçait une dame de publier sur les réseaux sociaux des images reçues dans le cadre d’une relation amoureuse virtuelle.
La note d’information de la PLCC explique que “dame VM, vivant en Europe, fait la rencontre du nommé David Lefebvre sur le réseau social TikTok et après plusieurs jours de conversation, les deux finissent par se rapprocher et entament une relation amoureuse virtuelle.”
“Une histoire dans laquelle s’épanouissaient les deux tourtereaux. Enfin, c’est ce qu’il semblait à VM. Cette idylle était parfaite jusqu’au jour où l’amoureux transfère à VM des images reçues d’elles dans le cadre de leurs échanges érotiques privés. Il menace de publier ces images s’il ne reçoit pas d’argent de sa victime. Celle-ci découvre ainsi que son amoureux n’est en réalité qu’un usurpateur d’identité et un maître chanteur. Acculée par les menaces de divulgation de ses photos intimes à son entourage, et par les demandes de montants de plus en plus importants, dame VM vide son compte bancaire. Pire, elle s’endette en contractant plusieurs prêts auprès de certains proches” rapporte la Police dans sa note d’information.
Mais la pression continue et “Ne pouvant plus faire face à ces pressions psychologiques et financières, c’est en désespoir qu’elle met fin à ses jours. La découverte d’une lettre expliquant les raisons de son suicide a permis à la police de son pays de diligenter une enquête qui les a menés vers la Côte d’Ivoire.”
Une demande de coopération policière est alors transmise à la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT). Les investigations menées par la PLCC avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) ont permis de découvrir qu’il s’agit du sieur DM, vivant dans la commune de Yopougon. Il est recherché, interpellé et est soumis à un interrogatoire. DM affirme que son activité consiste à créer des comptes qui permettent des appels avec des numéros virtuels européens. DM nie tout, mais les faits et les traces sont « têtus » et conduisent sans équivoque, directement à lui” soutient la police.
En dépit de ses dénégations, “DM a été conduit devant le parquet où il pourrait être poursuivi pour usurpation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, menaces de publication d’images à caractère sexuel, escroquerie par le biais d’un système d’information et homicide involontaire.”

Le Conseil des Ministres du 8 septembre 2021 a “adopté un projet de loi modifiant les articles 17, 33, 58, 60, 62 et 66 de la loi n° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.”

Le durcissement de la législation contre les cyber-délinquants ivoiriens vise à décourager ces jeunes gens qui choisissent la facilité contre le travail légal. Le gouvernement ivoirien a pris la pleine mesure de ce danger et opté pour un durcissement de la loi de répression.

Face à la montée des menaces dans le cyberespace, notamment les infractions spécifiques aux technologies de l’information et de la communication (TIC), les infractions relatives à la propriété intellectuelle et les agissements illicites sur les réseaux de communications électroniques, notre pays a mis en place un dispositif répressif en vue de garantir la confiance et la sécurité aux utilisateurs. Il apparait, toutefois, que ce dispositif s’avère peu dissuasif, compte tenu de la criminalité cybernétique qui persiste et devient multiforme” explique le gouvernement.

Aussi, ce projet de loi modificatif durcit la répression des actes de plus en plus nombreux de cybercriminalité à travers les nouveaux médias sociaux, en doublant le quantum des peines présentement encourues par les auteurs de ce type d’infractions. Les peines maximales d’emprisonnement, liées notamment aux atteintes à la dignité humaine, à l’honneur, à la propriété intellectuelle et à tous les autres agissements illicites au moyen des TIC passent du simple au double” a indiqué le gouvernement ivoirien.

Adam’s Régis SOUAGA