Depuis jeudi 6 mai 2021, la phase test du déploiement du système de transport intelligent est en vigueur sur des axes routiers de la ville d’Abidjan. Ce système innovant doit permettre de lutter contre l’incivisme sur les routes ivoiriennes qui ont particulièrement causé des morts dus aux accidents.
74 sites accidentogènes identifiés par l’OSER, l’Office de sécurité routière, seront couverts en 2021. A ce dispositif, il faut ajouter 10 radars embarqués dans des véhicules 4*4 et 10 motos de la police spéciale de la circulation. Au final 173 radars seront disposés dans le grand Abidjan.
Koné Brahiman, Directeur Général de Quipux a annoncé une cinquantaine de radars pédagogiques indicateurs de vitesse. « Une nouvelle génération indiquera l’excès de vitesse en rouge et la bonne en vert. Il s’agit de faire baisser le taux des accidents » a-t-il fait savoir au cours de la conférence de presse animée le lundi 10 mai 2021 à la CGI de Treichville.
Pour mieux lutter contre cet incivisme au volant, la recherche de solution contre les plaques d’immatriculation fantaisistes est en cours.35 à 37% de véhicules ont une identification difficile. Les plaques numérologiques utilisées sont fantaisistes et « non conventionnelles » a soutenu Koné Brahiman.
« Le ministère travaille à la signalisation de la ville d’Abidjan et même au-delà, avec un dispositif d’information routière » a annoncé M.Koné.
« On pourra retrouver les contrevenants à leurs domiciles » a-t-il soutenu.
Depuis le lancement de la phase test, 30% des infractions recensées ont été enfreintes par 25% des conducteurs de véhicules particuliers et 75% par des conducteurs de véhicules d’entreprises.
Koné Brahiman a annoncé la rentrée en vigueur du dispositif pour la fin d’année. Pour ce faire, 10 milliards FCFA sont prévus avec en sus, la construction d’une fourrière administrative sur 5 hectares, « une des plus grandes et modernes de l’Afrique subsaharienne » a précisé Koné Brahiman.
Pour le Directeur Général de Quipux Afrique, l’objectif est de « vous emmener à ne pas payer d’amende et automatiser le défaut de documents administratifs en matière de circulation. »
La phase de sensibilisation durera 3 à 4 mois, « avant la phase de répression » a soutenu M.Koné. 250.000 contrevenants et 1 300 000 infractions sont les objectifs à atteindre pour la phase de test.
Avec le STI, après commission d’une infraction routière, une notification est envoyée à l’usager par sms, puis de façon physique à domicile afin qu’il paye l’amende au trésor public.
Les excès de vitesse, le non-respect du stop ou du feu rouge, le défaut d’autorisation de transport sont entre autres les infractions qui seront sanctionnées.
Adam’s Régis SOUAGA