Depuis ce 24 mai 2022, il nous revient des informations selon lesquelles la Réserve naturelle de Dahliafleur serait détruite au profit d’un projet de construction d’un réceptif hôtelier. Cette polémique a été suscitée par la publication d’un média en ligne provoquant ainsi, une levée de bouclier sur les réseaux sociaux. Ceci nous conforte dans notre conviction que les populations ivoiriennes attachent du prix, à la fois à l’écosystème touristique et à la cause environnementale. Et ce, au sortir de la Cop 15 de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et la Sècheresse que notre pays vient d’abriter.
S’il est avéré que cet article n’est pas suffisamment documenté, il n’en demeure pas moins qu’il offre l’occasion d’informer l’opinion publique, sur ce qu’il en est réellement.
En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie Sublime Côte d’Ivoire et conformément aux priorités du Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées de Côte d’Ivoire, le Ministère du Tourisme envisage la mise en œuvre d’un Projet d’aménagement et de valorisation touristique de la Réserve naturelle Dalhiafleur. C’est un projet écologique et intégré à la nature qui vise essentiellement la mise en valeur touristique du site en y intégrant intelligemment des modules écologiques qui contribueront à donner une vie à la Réserve et à la protéger de la pression urbaine.
A terme, il est attendu de ce projet la mise en place d’un Complexe qui devrait intégrer un réceptif écologique, un parc animalier, un circuit d’écotourisme, une Maison de l’Environnement et des sites de loisirs.
Le projet est conçu pour être réalisé en tenant compte des principes fondamentaux du Développement Durable en rapport avec le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, l’Office ivoirien des Parcs et Réserves, l’Agence Nationale De l’Environnement ainsi que toutes les autres parties prenantes.
Il convient de préciser que le Groupe ACCOR n’est pas porteur du projet. Cependant, des pourparlers préliminaires avaient été engagés avec ce groupe en vue de son intervention à la phase d’exploitation du projet. Aussi, la Réserve naturelle de Dahliafleur n’a été ni concédée, ni vendue à un opérateur.
En tout état de cause, le Ministère du Tourisme est solidaire de l’inquiétude des populations, quant à la préservation des différents Parcs nationaux et Réserves naturelles de notre pays , à l’instar du Parc national du Banco dont le Ministère œuvre à la valorisation et à la promotion, en étroite collaboration avec l’OIPR.
Les services du Ministère du Tourisme se tiennent à disposition de tous pour de plus amples informations sur ce projet.
Siandou Fofana
Ministre du Tourisme