Depuis le lundi 09 septembre 2024 se tient à Abidjan un symposium international sur la relance de la filière coco en Côte d’Ivoire. Environ 100 participants venus du Cameroun, de la France, de l’Indonésie, de la Malaisie, de l’Inde, du Nigéria, du Ghana et des régions productrices de coco en Côte d’Ivoire ont pris part à cet évènement.
A l’instar de la majorité des populations des zones littorales comme au Ghana et au Nigéria, le cocotier est l’une des principales cultures pérennes de rente des populations du littoral de la Côte d’Ivoire et joue un rôle économique et social prépondérant. A titre d’exemple, d’après la Direction Générale de la Douane (DGD), la Côte d’Ivoire a engrangé 9 195 000 000 F CFA de recettes en 2023 grâce aux exportations produits à base de coco. La production annuelle de noix de coco en 2022 a généré 37 870 000 USD.
Ainsi, ce sommet a pour objectif entre autres, d’enrichir l’analyse diagnostique existante en y intégrant de nouveaux éléments et en examinant les plans de développement de la Filière Coco ; proposer des orientations pour remobiliser à court terme les parties prenantes (État, secteur privé, communautés villageoises, partenaires techniques et financiers) de la Filière Coco.
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Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Jean Sansan Kambilé, représentant le ministre d’État, ministre chargé de l’Agriculture a indiqué que ce symposium est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur les atouts et les défis majeurs à relever pour mieux bâtir la durabilité de la filière Coco en Côte d’Ivoire.
« J’aimerais donc pouvoir compter sur la participation active de l’ensemble des acteurs de la filière, de la communauté scientifique et des Partenaires Techniques et Financiers », a-t-il dit soulignant que la Côte d’Ivoire a mené plusieurs actions pour la relance du coco, entre autres « la sensibilisation de l’ensemble des acteurs de la filière Coco en vue de la structuration de ladite filière ; et la reprise du processus de mise en place de l’Organisation Interprofessionnelle Agricole de la filière Coco, avec la mise en place d’un Comité paritaire prenant en compte tous les acteurs de la filière ; la conduite du processus de l’adhésion de la Côte d’Ivoire à la Communauté Internationale de la noix de Coco (ICC) ; adhésion approuvée lors de la 59e session de la Communauté Internationale de la noix de Coco (ICC) le 06 décembre 2023 en Indonésie. Le processus de ratification est en cours.
Pour le ministre de la Promotion de la Jeunesse, Mamadou Touré, la réussite de cette relance sectorielle repose également sur le rajeunissement de la population agricole active notamment par l’inclusion des jeunes et des femmes dans cette filière. Ainsi, a-t-il indiqué, “dans le cadre de ce Sommet, 50 jeunes ont été mobilisés par l’Agence Emploi Jeunes pour bénéficier de formations sur les enjeux et les opportunités dans la filière Coco”.
Selon Abou Bamba, le coordonnateur de Abidjan Legacy Program, ce Sommet est une véritable opportunité pour notre pays de retrouver sa place de premier producteur africain de noix de coco et produits dérivés.
A l’en croire, “la production ivoirienne de coco est passée de plus de 600 000 tonnes il y a une dizaine d’années, à environ 150 000 tonnes aujourd’hui”. Pour lui, ce colloque pose les bases d’un plan de relance inclusif, qui nécessite la participation de toutes les parties prenantes : le gouvernement, le secteur privé, les chercheurs et la société civile. Ce sommet prendra fin le 10 septembre 2024.
Sandra KOHET
