Le Premier Ministre, Patrick Achi a traduit la ferme volonté de la Côte d’Ivoire de s’engager dans la transformation de ces produits agricoles afin d’impacter le développement du pays qui ne rire pas le meilleur profit de ses productions agricoles. Ci-dessous ses propos.
“Aujourd’hui (lundi 5 juillet), avec Kobenan Kouassi Adjoumani et l’ensemble de nos filières agricoles, suivant la vision du Président de la République Alassane Ouattara, nous avons lancé la 1ère étape de travail pour la transformation en profondeur de notre agro-business.
Car disons le avec franchise, la situation doit changer !
Nous sommes un leader mondial dans la production de nombreuses matières premières : n°1 mondial pour le cacao, la cola ou la cajou ; n°4 mondial pour l’hévéa ; une vraie puissance pour le café, le coton et une puissance en devenir pour le palmier à huile, le riz, la mangue ou l’aquaculture… et je pourrais encore continuer, tant notre terre ivoirienne est riche !
Pourtant, nous ne captons qu’une faible part de la richesse produite au niveau mondial par nos produits. Prenons simplement un seul exemple : notre pays et nos cultivateurs assurent 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, qui génère 106 milliards de dollars de valeur-ajoutée par an, dont seulement 6 milliards de dollars sont captés par notre économie et les Ivoiriens.
Alors, oui, il ne tient qu’à nous et à la fermeté de notre volonté de sortir de cet éternel statut de producteur de matières premières brutes, pour gagner le rang d’une puissance agro-industrielle majeure, en Afrique et au-delà.
Nous y arriverons en agissant sur 3 axes :
1. Nous pouvons et nous devons produire mieux et plus, en agissant sur l’ensemble de la chaîne : semences, irrigation, mécanisation, techniques culturales, fertilisation, transports, stockage, maîtrise de la qualité des produits…
2. Nous pouvons et nous devons faire monter en puissance une industrie qui transforme le plus possible en Côte d’Ivoire nos produits agricoles.
3. Nous pouvons et nous devons apprendre à vendre mieux et plus, partout dans le monde, en intégrant notre agro-industrie dans les circuits internationaux de commercialisation.
Le rôle de l’État sera primordial pour réaliser ce changement et accompagner nos filières, plus qu’il ne le faisait hier, en facilitant l’accès au financement ou en jouant tout son rôle à l’export, pour défricher de nouveaux marchés et sécuriser les débouchés, en Europe, en Amérique, en Asie.
Les travaux lancés ce jour, dureront tout l’été.
Nous pourrons proposer début septembre des plans stratégiques par filières.
C’est ainsi que nous pourrons demain transformer notre agriculture et notre agro-industrie et créer après-demain, des emplois en très grand nombre pour notre jeunesse.
Oui, la Côte d’Ivoire avance !”