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Après le coup d’Etat manqué- Mabri sort de sa cachette et donne de ses nouvelles

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Accusés de conjuration, Mabri Toikeusse Albert et Pascal Affi N’guessan étaient activement recherchés par la justice ivoirienne. Si le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, lui a eu moins de chance, car mis aux arrêts, le président du parti arc-en-ciel est toujours en cavale. Dans la soirée du lundi 16 novembre 2020, sur une bande audio dont Laurore.net a eu copie, le natif de Boueneu dans le département de Zouan-Hounien a adressé un message à ses supporters.

<<Je voudrais vous dire, moi-même, mon épouse et mon entourage, tout le monde va bien. Je voudrais vous dire merci de vous inquiéter pour moi. Nous aussi, nous nous inquiétons pour vous.  Nous prions pour vous. Nous prions pour la Côte d’Ivoire qui est à la croisée des chemins. Nous prions pour le retour de la paix. Nous prions pour que chacun se sente libre dans un pays de démocratie et de droit. Et je suis convaincu que Dieu nous soutiendra. Que Dieu veille sur chacun de vous. Que Dieu nous accorde la paix et la victoire. Mabri se porte bien et vous salue fortement. Restons debout pour le combat. Merci et à bientôt>>, assure le président de l’UDPCI, membre du CNT présidé par Henri Konan Bédié.

Numéro 2 du RHDP jusqu’à sa sortie, Mabri Toikeusse Albert a rejoint l’opposition ivoirienne. Après le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle passée, Mabri et ses compagnons de l’opposition avec à leur tête Henri Konan Bédié, quoique retenu pour la compétition électorale,  vont préférer la chienlit. Du retrait et de la distribution de la carte d’électeur jusqu’à la validation des résultats par le conseil constitutionnel, ils donneront du fil à retordre au pouvoir par des manifestations qui ont endeuillé 85 familles au moins. Le comble dans tout ça, c’est la création du conseil national de transition (CNT), qui selon l’opposition ivoirienne devrait diriger le pays avec un gouvernement de transition pour, à la fin, organiser de façon crédible et inclusive les élections.

Une menace prise au sérieux, avec l’appel à l’insurrection militaire de Soro Guillaume depuis le territoire français. Le gouvernement ivoirien saisit alors le procureur de la République par le biais du ministre de la justice, Garde des Sceaux. Des leaders de l’opposition en l’occurrence, Mabri Toikeusse Albert et Pascal Affi N’guessan seront poursuivis pour conjuration. Des blocus seront mis autour de leurs domiciles respectifs et certains cadres du PDCI mis aux arrêts. Des pressions diplomatiques vont contraindre Bédié et Ouattara à se retrouver pour renouer le dialogue afin de trouver une issue heureuse à la crise qui a fait déjà plus de 85 morts.

Solange Oulaï