” Sécurité physique/ Gestion des stocks d’armes et munitions et coopération policière et judiciaire dans la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres” est le thème de l’atelier régional qui se tient à Abidjan en ce moment.
Les statistiques révèlent 2 millions d’armes légères et de petits calibres en circulation dans l’espace CEDEAO. Une situation qui pourrait nourrir le terrorisme qui frappe déjà de nombreux pays. Sans compter le grand banditisme.
C’est pour faire face à cet état de fait que les 15 états membres de la CEDEAO mènent la réflexion, à travers leurs commissions nationales de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres, à Abidjan dans le cadre d’un atelier régional qui se tient du 23 au 26 mars 2021. Organisé par la Comnat et l’Ong Coginta, sur financement de l’UE, le thème de cet atelier est .
En compagnie d’experts, il s’agira pour eux de partager les meilleures pratiques afin de sortir un modus operandi applicable dans tous les Etats, selon le président par intérim de la Comnat-ALPC, Djokouehi Léon. Il a signifié à cet effet que la Côte d’Ivoire, après les crises de 2002 à 2011 qui ont vu circuler de nombreuses armes sur le territoire, est parvenue “à maîtriser la circulation des armes légères“.
“Pour arriver à ce résultat, il a fallu réhabiliter les sites de stockage des armes, procéder au désarmement des communautés, détruire les excédents d’armes et marquer les armes de Côte d’Ivoire“, a-t-il indiqué. Selon Joseph Ahoba, chef de la division armes légères de la CEDEAO, le trafic et la circulation des armes légères sont aujourd’hui problématiques au sein de l’espace.
“Notre problème aujourd’hui, c’est de pouvoir endiguer la circulation des armes légères“, soutient-il. Une des voies pour mettre fin à ce problème, c’est, selon lui, d’endiguer les artisans locaux.” Aujourd’hui nos artisans sont devenus des experts dans la fabrication locale. Vous pouvez faire difficilement la différence entre une arme Kalachnikov de Chine et une arme Kalachnikov fabriqués par les artisans”, fait-il savoir.
Dans le monde, plus de 600 millions d’armes circulent et sont à l’origine de la quasi totalité des conflits, et de tout ce qui est terrorisme, banditisme national ou transnational, relève Jobst Von Kirchmann, Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire. “Pour l’Union européenne ça va de soit qu’on s’inscrive dans cette lutte parce ça contribue à la paix”, a-t-expliqué.
Face à un problème qui est donc mondial, le salut viendra de la “mutualisation” des efforts, selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomande Vagondo.” La mutualisation des réflexions et des moyens dans une synergie d’actions nous permettrons d’y remédier“, est-il convaincu. C’est, selon Régis Barou, chef du projet Coginta tout l’intérêt de cet atelier qui tient compte, selon lui, de l’importance de travailler non seulement au niveau de chaque pays mais aussi au plan international qui sont des conditions indispensables et efficaces pour mieux combattre la circulation des armes légères.
I.T
